Les BRICS, un groupe de pays émergents composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud, suscitent depuis plusieurs années l’intérêt de nombreux autres pays en développement. L’Algérie, riche en ressources naturelles et cherchant à diversifier son économie, pourrait-elle être le prochain membre de ce club sélect ? Cette question fait débat au sein même des membres actuels des BRICS et parmi les observateurs internationaux.
Quels sont les avantages pour l’Algérie d’intégrer les BRICS ?
Intégrer un tel groupe offrirait à l’Algérie une série d’avantages stratégiques, économiques et diplomatiques :
- Diversification économique : Les BRICS constituent un forum permettant à ses membres d’échanger sur leurs expériences respectives en matière de développement économique et de réduire leur dépendance vis-à-vis des marchés occidentaux.
- Cohésion politique : Le groupe des BRICS représente également un moyen de renforcer les liens entre les pays en développement et de faire entendre leur voix sur la scène internationale dans des domaines tels que la réforme du système financier mondial ou la lutte contre le changement climatique.
- Coopération technique et scientifique : L’adhésion aux BRICS permettrait à l’Algérie de tirer parti de l’expertise et des technologies développées par les membres du groupe dans divers secteurs, tels que l’énergie, les infrastructures ou l’agriculture.
Quelles sont les réticences à accepter l’Algérie au sein des BRICS ?
Toutefois, certains obstacles pourraient entraver l’adhésion de l’Algérie aux BRICS :
- La taille de l’économie algérienne : Malgré ses richesses naturelles, l’Algérie est loin d’avoir une économie aussi développée que celle des autres membres des BRICS. Certains observateurs estiment ainsi que l’intégration de l’Algérie pourrait nuire à la cohérence et à l’efficacité du groupe.
- Les rivalités régionales : L’Algérie entretient des relations tendues avec certains de ses voisins, notamment le Maroc, qui pourrait s’opposer à son adhésion aux BRICS pour des raisons politiques et diplomatiques.
- La gouvernance interne : Les défis internes auxquels l’Algérie doit faire face, notamment en matière de corruption et de transparence, pourraient également dissuader certains membres des BRICS de soutenir son adhésion au groupe.
Le processus d’adhésion aux BRICS : un parcours semé d’embûches
Pour rejoindre les BRICS, l’Algérie devra convaincre les cinq membres actuels du groupe qu’elle remplit les critères d’adhésion et qu’elle apportera une valeur ajoutée à l’ensemble. L’adhésion nécessite en effet l’unanimité des membres existants.
🌍Les BRICS se pencheront sur les 19 demandes d’adhésion à l’occasion du sommet prévue les 2 et 3 juin prochain, au Cape Town, en Afrique du Sud.
Pour rappel l’#Algerie a officiellement introduit sa demande d’adhésion. #BRICS pic.twitter.com/lRTbKrV9oh— ALGERIA Infos (@Algeriainfos) May 31, 2023
Quel avenir pour les BRICS et pour l’Algérie ?
Les BRICS, bien que souvent présentés comme un groupe homogène, sont en réalité très divers sur le plan économique, politique et culturel. Chacun des membres doit donc composer avec ses propres défis et priorités nationales. De plus, la crise sanitaire actuelle soulève de nouvelles questions quant à la capacité du groupe à maintenir sa dynamique de croissance et d’intégration.
Quant à l’Algérie, elle devra poursuivre ses efforts de réforme économique et politique afin de renforcer sa position sur la scène internationale et d’accroître son attractivité auprès des partenaires potentiels tels que les BRICS. En fin de compte, c’est la volonté politique des différents acteurs qui déterminera si l’Algérie parviendra à intégrer ce club sélect ou non.
🇩🇿🇧🇷🇷🇺🇮🇳🇨🇳🇿🇦 La demande d’entrée de l’Algérie au sein du BRICS sera-elle acceptée ?
La réponse sera communiquée lors du prochain sommet le 2 et 3 juin prochain qui se tiendra à Cape Town en Afrique du Sud 🇿🇦 pic.twitter.com/v7KlOYWzAp
— 𝗔𝗹𝗴𝗲𝗿𝗶𝗮𝗻 𝗜𝗻𝘁𝗲𝗹𝗹𝗶𝗴𝗲𝗻𝗰𝗲 (@AlgIntelligenc) June 1, 2023