Loth Bonatiro, un scientifique algérien controversé, a récemment déclenché une nouvelle polémique en s’exprimant sur la date de l’Aïd El Fitr 2023. Dans un entretien téléphonique avec un média généraliste, il a nié l’existence de la nuit du doute et a partagé sa propre théorie concernant la date de cette fête religieuse. Cette prise de position a suscité de vives réactions dans la communauté musulmane algérienne.
La nuit du doute : une notion contestée par Loth Bonatiro
La nuit du doute est traditionnellement le moment où les autorités religieuses observent la lune afin de déterminer la fin du mois de jeûne du ramadan et ainsi fixer la date de l’Aïd El Fitr. Pour Loth Bonatiro, cette notion ne serait pas fondée et reposerait sur des croyances erronées. Il explique que la science permet aujourd’hui de prévoir avec précision la date à laquelle la lune sera visible et donc la fin du ramadan. Selon lui, il n’est plus nécessaire d’avoir recours à l’observation empirique pour déterminer cette date.
Une approche scientifique pour déterminer la date de l’Aïd El Fitr
D’après Loth Bonatiro, les calculs astronomiques permettent de prédire avec exactitude la date de l’Aïd El Fitr. Cette approche scientifique, basée sur des données objectives et vérifiables, rendrait obsolète la tradition de la nuit du doute. Il affirme ainsi que la date de l’Aïd El Fitr 2023 pourrait être déterminée à l’avance sans avoir besoin d’attendre la dernière minute pour observer la lune. Et d’aprés lui l’observation du croissant sera possible ce jeudi 20 avril 2023 donc la célébration de l’Aïd El Fitr est fort possible pour ce vendredi 21 avril.
Des réactions mitigées face aux propos de Loth Bonatiro
Les déclarations de Loth Bonatiro ont provoqué un débat animé au sein de la communauté musulmane algérienne. Certains estiment que ses propos constituent une remise en question inacceptable de la tradition et de l’autorité religieuse, tandis que d’autres considèrent qu’il est nécessaire de prendre en compte les avancées scientifiques pour éviter les controverses liées à la fixation de la date de l’Aïd El Fitr.
- Les partisans de la tradition : pour eux, la nuit du doute est un moment important qui permet aux autorités religieuses de se réunir et d’observer la lune afin de statuer sur la fin du ramadan. Ils estiment que cette pratique ne doit pas être remise en cause par des approches scientifiques, car elle fait partie intégrante de la foi musulmane.
- Les défenseurs de l’approche scientifique : ces derniers soutiennent que les connaissances actuelles en astronomie permettent de déterminer avec précision la date de l’Aïd El Fitr et qu’il est donc inutile de s’en remettre à des observations empiriques. Pour eux, il est important d’adapter les pratiques religieuses aux avancées scientifiques pour éviter toute confusion.
Quelle méthode sera adoptée pour fixer la date de l’Aïd El Fitr 2023 ?
Face à cette polémique, il est encore difficile de prédire quelle méthode sera finalement retenue pour fixer la date de l’Aïd El Fitr 2023 en Algérie. Toutefois, ce débat montre bien que la question de l’articulation entre tradition religieuse et progrès scientifique reste un sujet sensible dans la société algérienne.
La décision finale reviendra aux autorités religieuses
Quoi qu’il en soit, il appartient aux autorités religieuses de trancher sur cette question et de décider si elles souhaitent maintenir la pratique de la nuit du doute ou adopter une approche plus scientifique pour déterminer la date de l’Aïd El Fitr. Cette décision aura sans aucun doute des répercussions sur l’ensemble de la communauté musulmane algérienne, qui attend avec impatience de connaître la fin du mois sacré du ramadan et le début des festivités de l’Aïd El Fitr.