L’économie informelle en Algérie est un sujet qui suscite de nombreuses discussions. Bien qu’elle offre des opportunités d’emploi à une partie importante de la population, elle représente également un défi majeur pour le développement économique du pays. Dans cet article, nous allons explorer cinq stratégies efficaces pour minimiser l’économie informelle en Algérie. Ces méthodes visent à intégrer davantage cette économie dans le système formel, tout en préservant les avantages qu’elle procure aux individus. Découvrez comment ces stratégies peuvent contribuer à une croissance économique plus inclusive et durable en Algérie.
L’économie informelle en Algérie : un défi majeur pour le système fiscal
En Algérie, l’économie informelle représente une part significative de l’activité économique du pays. Selon le président Abdelmadjid Tebboune, environ 90 milliards de dollars circulent en dehors du cadre légal. La Banque d’Algérie estime quant à elle que cette somme atteint 8.273 milliards DA sur une masse monétaire totale de 24.330 milliards de dinars. Cette situation est en partie due au système fiscal algérien qui prélève fortement sur l’assiette existante sans chercher à l’élargir. Les entreprises sont parmi les plus taxées au monde, avec environ 65% de leurs revenus prélevés par le fisc, ce qui incite certains opérateurs à se tourner vers le secteur informel.
Stratégies pour réduire l’économie informelle en Algérie
Plusieurs stratégies sont envisagées pour minimiser l’économie informelle en Algérie. Parmi elles, une amnistie fiscale pourrait être accordée à ceux qui choisissent de se conformer au système légal. Une autre proposition radicale serait le remplacement des billets de banque actuels pour contrôler la quantité d’argent circulant hors du système bancaire. De plus, une nouvelle approche fiscale visant à alléger la pression fiscale et à mettre en œuvre le principe de justice fiscale pourrait aider à réduire la part de l’économie informelle. Enfin, la baisse de la TVA et de l’IBS pourrait inciter davantage d’opérateurs à rejoindre le secteur formel. Cependant, l’IFU (Impôt Forfaitaire Unique) pourrait poser problème, car il peut encourager certains opérateurs à rester dans l’ombre.
Leçons internationales et digitalisation : des outils contre l’informel
L’Algérie pourrait s’inspirer de pays comme le Mexique, le Rwanda, le Pérou, la Colombie et la Turquie qui ont réussi à diminuer l’économie informelle grâce à des réformes fiscales axées sur la baisse des impôts. Par ailleurs, la digitalisation des services fiscaux et de l’administration en général est un levier essentiel pour combattre l’informel. Malgré l’importance de cette démarche, les progrès en Algérie restent modestes. La simplification des procédures et l’encouragement des paiements électroniques pourraient rendre la formalisation plus accessible et moins contraignante pour les petites entreprises.