Afin de contenir l’afflux de migrants subsahariens sur le territoire, l’Algérie prévoit de construire un centre pour migrants clandestins dans la ville de Djanet qui relève de la wilaya d’Illizi.
Flux migratoire: un défi de taille pour l’algérie
Selon les informations relatées par le journal EL WATAN, le montant alloué à la construction de ce centre est de 400 millions de dinars, l’équivalent de 3 millions de dollars. D’après la fiche technique de ce projet, le centre d’accueil contiendra 11 logements, ainsi qu’un bloc administratif, l’ensemble entouré d’une clôture de protection sous la tutelle d’un poste de garde de police.
La création de ce centre pour les migrants clandestins, réitère l’intention des autorités algériennes à sécuriser les frontières du pays, et à faire face aux flux de migrants provenant des pays subsahariens, à l’instar du Niger et du Mali. En effet, plus de 2280 km des frontières sont partagées avec ces deux pays, par conséquent l’Algérie représente la destination principale pour ces migrants, souligne le quotidien algérien.
Par ailleurs, plusieurs migrants ont trouvé la mort par déshydratation en tentant la traversée du désert algérien, selon le journal EL WATAN. Ainsi, 34 migrants ont été retrouvés sans vie dans le désert en juin 2016, entre le Niger et l’Algérie. trois ans plutôt, 92 Nigériens dont des femmes et des enfants ont subi le même destin tragique.
Opérations de rapatriement des migrants subsahariens
Cependant, l’Algérie s’est longtemps opposée à la construction de centres d’accueil pour les migrants clandestins, relate la même source . procédant toutefois à des reconductions de milliers de sans papiers vers leurs patrie d’origine. Ces campagnes de rapatriement s’opéraient grâce à un consensus avec les gouvernements des pays concernés.
D’autre part, durant une journée d’étude tenue le 30 juillet 2017 coïncidant avec la journée mondiale contre la traite des êtres humains, l’ancienne présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), Fafa Benzerrouki Sid Lakhdar, a révélée que ces opérations de reconductions ont valu plus de 1.2 milliard de dinars à l’Algérie.
Apportant plus de détails à ce sujet, elle dévoile que 800 millions de dinars ont été dépensés afin de rapatrier 18 000 femmes et 6000 enfants subsahariens. ajoutant que le gouvernement algérien a octroyé 400 millions de dinars additionnels dans le but de reconduire plus de migrants hors du territoire.
En outre, la situation des migrants illégaux reste un sujet épineux, coincée entre la perspective de respecter les principes moraux et les valeurs humaines et celle de réguler et limiter le flux migratoire. Ce phénomène observé, bien qu’ancien, s’est aggravé au cours de ces dernières années. En raison de l’accroissement entre autres : des conflits armés, du chômage, des crises économiques et du terrorisme de masse.