Le ministre de la Justice Algérien, Garde des Sceaux, Abderrachid Tabi a annoncé un changement quant à la politique migratoire algérienne. Deux projets de loi luttant contre la traite humaine, la migration clandestine et le trafic de drogue sont actuellement en cours de préparation.
De nouvelles approches pour la lutte contre l’émigration clandestine, la traite humaine et le trafic de drogue
Les fléaux de l’émigration clandestine, de la traite humaine et du trafic de drogue n’ont cessé de croître ces dernières années. Malgré l’incrimination de la « harga », cela ne semble pas dissuader les migrants illégaux. Selon le ministre de la Justice, il importe de voir les choses différemment, comprendre l’origine de ce fléau, qu’est l’émigration clandestine.
Effectivement, il souligne que les motivations des candidats à l’émigration illégale ou harragas ne sont pas que purement matérielles. Des raisons politiques, économiques, sociales et morales sont également à prendre en compte.
L’effondrement du système sur le plan moral, les retombées économiques et sociales ont aussi leur rôle à jouer dans la montée de ces fléaux. C’est pour ces diverses raisons que le ministre estime qu’il est nécessaire d’appréhender ces phénomènes sociaux sous de nouveaux angles.
Une politique migratoire axée sur un accompagnement psychologique des harragas et des trafiquants de drogue
Le ministre Abderrachid a également affirmé que la politique mise en place par le gouvernement pour lutter contre l’émigration illégale et le trafic de drogue ne suppose plus uniquement l’incrimination des auteurs, mais un accompagnement psychologique.
Certes, le gouvernement tient toujours à renforcer les sanctions afin de dissuader les jeunes de ne pas recourir à ces pratiques, mais une nouvelle approche qui consiste à réellement réintégrer et éduquer le criminel sera également mise en place à travers les deux projets de loi. Ces deux lois sont censées être transmises au Parlement incessamment, a affirmé le ministre.
Selon ce dernier, les trafiquants de drogue et les toxicomanes ne seront point mis derrière les barreaux, mais seront traités dans des centres spéciaux qui les aideront et les accompagneront dans leur processus de réinsertion sociale. De cette manière, les chances de récidives sont réduites, et les auteurs pourront réellement abandonner ces pratiques.