Algérie : Déficit pluviométrique compris entre 20 et 30% en trois ans

Algérie : Déficit pluviométrique compris entre 20 et 30% en trois ans

D’après les déclarations du Ministre des Ressources en Eau, Mustapha-Kamel Mihoubi, l’Algérie a enregistré un déficit de pluie important, soit un taux compris entre 20 et 30% au cours de ces trois dernières années.

Le bilan pluviométrique de ces dernières années:

Selon les affirmations du Ministre des Ressources en Eau sur les ondes de la radio Algérienne chaine 3, le pays a subi un déficit pluviométrique conséquent. De ce fait, le dessalement d’eau de mer représente une alternative inéluctable.

Sur la base du compte rendu de l’Algérie Presse Service (APS), le ministre Mihoubi a indiqué que le déficit de pluviométrie concerne la quasi-totalité du pays, à l’exception de la région Est qui a enregistré un excédent de 2%.

Selon le ministre, la région Ouest a enregistré 225 millimètres de précipitations entre les mois de septembre et avril, à savoir une baisse de -28% par rapport à la moyenne connue ces vingt dernières années.

Durant la même période, la région Centre-Ouest a connu 212 millimètres de précipitations, soit -42%. La région du Centre a noté 375 mm, soit une diminution de -26%, tandis que l’Est a connu 598 mm, soit un surplus de +2%.

Par ailleurs, relatif au sujet de remplissage des barrages d’eau, la même source a fait savoir que le pourcentage de remplissage concernant la région Ouest est de 28%. Tandis que le centre enregistre un taux de 21%, 28% pour le barrage de Cheliff et 67% pour la région Est, à savoir un pourcentage de remplissage national équivalent à 44%.

De surcroît, le ministre a indiqué que ce déficit contraint les autorités à réfléchir à d’autres stratégies en termes d’organisation de cette ressource précieuse, et de limiter la dépendance aux ressources conventionnelles, soit les eaux de surface. Ainsi, il a évoqué le potentielle des eaux non conventionnelles.

Futurs projets de stations de dessalement d’eau de mer

Le ministre des Ressources en Eau, a évoqué l’importance de mobiliser les moyens et fonds nécessaires dans l’intention de doubler le nombre de stations de dessalement d’eau de mer dans le pays, et ce, pour pallier aux conséquences de ce déficit.

D’autre part, les futurs projets consistent à doubler le nombre de stations de dessalement existantes afin d’atteindre d’ici 2030 une capacité de 2 milliards de m3 de production d’eau non conventionnelle.

En parallèle à cela, étudier la possibilité d’augmenter les capacités de quelques stations actuellement en service. tel que la station d’El hamma située à Alger, qui devrait faire l’objet d’une extension de ses capacités dans le but d’arriver à 240.000 m3/jour au lieu des 200.000 m3/jour produits aujourd’hui.

À ce jour, l’Algérie dispose de 11 stations de dessalement d’eau de mer, avec une production avoisinant les 2.1 millions de m3/jour, soit l’équivalent de 770 millions de m3/an.

Au sujet du financement de ces futurs projets, le ministre Mihoubi a évoqué la constitution d’un groupe de travail regroupant les ministères des Ressources en Eau et de l’Énergie ainsi que des Spécialistes dans le domaine, qui s’activent à trouver de nouvelles perspectives de financement.

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Écrit par Melissa . C

Fraîchement diplômée en sciences de la communication et des médias, c'est la voie de la rédaction web et du journalisme qu'a choisi Melissa pour sa carrière. Elle a opté pour la rédaction des articles d'actualité algérienne et internationale.