L’Algérie interpelle la France sur un sujet sensible et longtemps resté en suspens : les essais nucléaires menés par l’Hexagone dans le Sahara algérien durant les années 60. Cette demande de transparence, qui intervient dans un contexte de relations franco-algériennes déjà tendues, soulève de nombreuses questions quant aux conséquences environnementales et sanitaires de ces tests. Quels sont les enjeux de cette requête ? Comment la France va-t-elle y répondre ? Cet article se propose d’éclairer ces interrogations.
Algérie-France : une demande officielle de décontamination des sites nucléaires ravive les tensions
Les relations franco-algériennes sont actuellement marquées par une montée des tensions, suite à la requête officielle de l’Algérie, le 27 janvier 2025, demandant à la France d’assumer la responsabilité de la décontamination des anciens sites nucléaires hérités de la période coloniale. Cette démarche s’inscrit dans un contexte plus large de revendications historiques et environnementales croissantes de la part de l’Algérie, qui cherche à obtenir reconnaissance et réparation pour les dommages causés par les essais nucléaires français menés entre 1960 et 1966.
Les essais nucléaires français dans le Sahara algérien : un héritage radioactif
Durant la période coloniale, de 1960 à 1966, la France a conduit 17 essais nucléaires dans le désert algérien, principalement à Reggane et In Ekker. Ces expérimentations, souvent dénoncées pour leur manque de précautions, ont engendré une contamination radioactive importante des sites concernés. Aujourd’hui encore, les répercussions sanitaires et écologiques de ces essais pèsent lourdement sur les communautés locales et les écosystèmes environnants. L’Algérie, indépendante depuis 1962, exige depuis longtemps que la France reconnaisse et répare ces dommages. En 2025, cette revendication prend une tournure plus concrète avec une demande explicite de décontamination des sites.
La réaction française face à la demande de décontamination algérienne
La requête algérienne a suscité des réactions diverses en France. Certains responsables politiques et écologistes approuvent l’idée d’une collaboration pour résoudre ce problème historique, tandis que d’autres considèrent cette question comme relevant du passé et complexe en termes de responsabilités. Le gouvernement français a reconnu l’existence de ces essais nucléaires, mais n’a pas encore pris d’engagement concret concernant la décontamination. Cette situation pourrait aggraver les relations déjà tendues entre les deux pays, avec une liste croissante de revendications algériennes, y compris la restitution d’archives et la reconnaissance officielle des crimes coloniaux.

