Algérie prévoit d’interdire certaines espèces dans les transactions à partir de 2025

L’Algérie, dans une démarche visant à moderniser son système financier et à lutter contre les transactions illégales, envisage d’interdire certaines espèces dans les transactions à partir de 2025. Cette mesure, qui pourrait bouleverser les habitudes de nombreux citoyens, s’inscrit dans un contexte plus large de réformes économiques et financières. Quels sont les enjeux de cette décision ? Quelles pourraient être les conséquences pour les Algériens ? Cet article se propose d’explorer ces questions, en fournissant des éclairages sur cette initiative gouvernementale. Restez avec nous pour comprendre les tenants et aboutissants de cette mesure prévue pour 2025.

Algérie : Bancarisation de l’économie et lutte contre le marché informel

L’Algérie a franchi une étape importante vers la bancarisation de son économie et la lutte contre le marché informel et le blanchiment d’argent. La loi de finances pour 2025, publiée fin décembre, interdit désormais l’utilisation d’espèces pour certaines transactions financières. Cette mesure concerne notamment les transactions immobilières, les ventes de véhicules, de bateaux de plaisance et les contrats d’assurance obligatoire. Ces transactions doivent être effectuées par des moyens autres que l’espèce, à travers les circuits bancaires et financiers.

Transactions visées par l’interdiction du paiement en espèces

Les transactions immobilières, les ventes de véhicules, de bateaux de plaisance et les contrats d’assurance obligatoire sont désormais soumises à cette interdiction. Ces activités sont souvent utilisées pour blanchir de l’argent issu d’activités illégales ou suspectes. De plus, certains commerçants profitent du paiement en espèces pour dissimuler une partie de leurs revenus au fisc. Cette mesure vise donc à lutter contre le blanchiment d’argent, les flux financiers illégaux et l’évasion fiscale, tout en favorisant la transparence des transactions.

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Les défis de l’interdiction du paiement en espèces

Malgré la circulation de millions de cartes bancaires et postales et l’existence de nombreux comptes actifs, le paiement bancaire et électronique peine à se généraliser en Algérie. Selon les chiffres du ministre des Finances, seulement 58 000 terminaux de paiement électronique étaient recensés fin août 2024. Cette mesure suscite des inquiétudes, notamment pour l’assurance automobile obligatoire qui concerne un large public. De plus, l’interdiction du paiement en espèces pourrait aggraver la crise du marché immobilier algérien, les acheteurs devant désormais passer par leurs banques pour acquérir des biens immobiliers.

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Écrit par B. Aghilès

Diplômé en langue Française , c'est la voie de la rédaction web et du journalisme qu'a choisi Aghilès pour sa carrière. Il a opté pour les thématiques suivantes : finance, économie et devise.