L’entreprise pétrolière et gazière algérienne vient d’annoncer un arrêt d’approvisionnement de gaz à destination de l’Espagne. Voici les raisons qui ont poussé ses dirigeants à prendre cette décision.
L’Algérie devient un important exportateur de gaz pour l’Europe
Le 19 juillet dernier, l’Italie a conclu un accord d’envergure via son entreprise nationale ENI. Avec des partenaires de renom, tels que Total et Occidental, l’entreprise Sonatrach a signé des exportations de gaz algérien pour une valeur de 4 milliards de dollars au profit de ce pays.
Il s’agit là également du contrat le plus important de l’Algérie depuis le début de ce troisième millénaire. Les efforts du groupe algérien ont été énormes, sachant qu’il a dû forer une centaine de puits et en convertir une quarantaine. À noter que c’est dans le bassin de Berkine que Sonatrach a concentré son exploitation. Les estimations avancent la présence d’un milliard de barils de pétrole et 350 milliards de mètres cubes de gaz.
L’approvisionnement de l’Espagne connaît un problème
Hier en fin de matinée, un communiqué du groupe à fait état d’un incident lié au gazoduc de Medgaz. Cela a entraîné un arrêt momentané de l’exportation vers l’Espagne. Les précisions apportées expliquent que le souci vient du pipeline côté espagnol. Ce sont donc les équipes locales qui se sont chargées du problème.
Les réparations nécessaires sont déjà en cours pour la réouverture des vannes, le plus rapidement possible. Les rumeurs se référant à la crise diplomatique entre l’Algérie et l’Espagne ont par ailleurs été démenties.
Sonatrach pourra très vite reprendre ses exportations à destination de l’Espagne en vue notamment d’aider ce pays à pallier l’augmentation des prix de gaz et de pétrole sur le marché international. L’Algérie a certes pu négocier des prix plus élevés lors du contrat, mais sans atteindre les cours actuels.