Dans cet article, nous allons aborder un sujet d’actualité économique majeur en Algérie : l’analyse de la filière laitière par la Cour des comptes. Cette dernière a récemment publié un rapport qui soulève des préoccupations sérieuses quant à l’état actuel de cette industrie vitale pour le pays. Le constat est alarmant et met en lumière des problèmes structurels profonds. Nous vous invitons à découvrir les détails de ce rapport et à comprendre les enjeux qu’il représente pour l’économie algérienne. Restez avec nous pour une analyse approfondie de cette situation critique.
La Cour des comptes dévoile les dysfonctionnements de la filière laitière en Algérie
Le rapport annuel 2024 de la Cour des comptes (CC) a mis en évidence les problèmes persistants dans le secteur agricole algérien, plus particulièrement dans la filière laitière. Le document révèle que cette filière, qui a connu des crises répétées en 2007 et 2023, est marquée par de nombreux dysfonctionnements à tous les niveaux de la chaîne de production, depuis l’importation des matières premières jusqu’à la commercialisation du produit fini.
Une politique laitière mal orientée et coûteuse
La Cour des comptes pointe du doigt une politique publique laitière, mise en place depuis 2007, qui se caractérise par des contre-performances. Les stratégies adoptées ont été jugées mal orientées et les actions mises en œuvre, coûteuses et insuffisamment maturées. De plus, l’absence d’outils de pilotage efficaces et de mécanismes de contrôle interne a été soulignée lors d’une enquête menée auprès de plus de 1000 élevages. Ces lacunes ont conduit à une déconnexion totale entre la production et la consommation, mettant en péril le développement de la filière lait.
Un marché laitier national non contrôlé et dépendant de l’international
Le rapport de la Cour des comptes souligne que le marché national du lait est largement non régulé, avec une absence notable de surveillance des prix à la production et à la consommation. De plus, 60% de la collecte du lait cru local est dominée par des circuits informels. Le marché laitier algérien est également fortement dépendant du marché international, avec 60% de sa demande satisfaite par l’importation de poudre de lait et de lait infantile. Cette situation a engendré des coûts importants, avec plus de 20 milliards de dollars dépensés pour les importations entre 2009 et 2023.