La croissance économique et le pouvoir d’achat des salariés en Algérie sont les deux priorités de l’État algérien depuis l’année 2023. Dans ce sens, le gouvernement a décidé d’allouer 47 % du budget du fonctionnement de cette année pour augmenter le salaire des travailleurs dans le cadre d’une nouvelle stratégie de croissance économique. Nous allons donc dans cet article, étudier les grands principes de cette nouvelle stratégie, les analyses et lectures d’avenir des spécialistes et les incidences pandémiques.
Taille du montant dédié à l’augmentation salariale
Selon les chiffres dévoilés par le gouvernement algérien, ce sont 4.628 milliards de dinars qui seront alloués pour augmenter le salaire des salariés à partir de l’année prochaine. Cela s’ajoute aux coûts de la révision du point indiciaire qui atteindra d’ici la fin de l’année le seuil des 300 milliards de dinars.
De plus, des experts évoquent l’exonération des souches les plus défavorisées de l’impôt sur le revenu global (IRG). Il s’agit d’une mesure visant à affirmer le caractère social de l’État algérien.
Avis d’un expert sur l’augmentation des salaires
Houari Tigharsi, économiste algérien, a donné son opinion à propos du salaire et du pouvoir d’achat en Algérie. Il est positif face à ces mesures prises pour préserver le pouvoir d’achat des Algériens. Il cite notamment le retrait de certains produits de la Loi de finances 2020 concernant les taxes et la fiscalité sur les produits de première nécessité. Cela dans le but lié à la réduction de leurs coûts.
Redistribuer la richesse grâce à la hausse des salaires
L’augmentation des salaires à pour but d’aider le citoyen à dégager des revenus supplémentaires. Cela va lui autoriser de les consommer selon ses besoins. Le principe ici est de booster la consommation et donc les entreprises à produire plus. C’est de cette façon que l’économie nationale gagne en dynamisme. C’est l’on veut résumer cette stratégie, on dira qu’il s’agit de redistribuer la richesse dans l’intérêt d’en créer.
Abdelkader Berriche, économiste et député à l’APN, a souligné un point très important, à savoir l’attente de la publication des dispositions pratiques de la mise en exécution du nouveau concept économique. Quant à lui, le politologue et parlementaire Ali Rebidj, a déclaré que l’Algérie « serait peut-être la seule en Afrique et dans le monde arabe qui ose hausser les salaires ». Cependant, les conséquences des perturbations des chaînes d’approvisionnement en produits alimentaires à l’échelle planétaire et les incidences pandémiques pourraient rendre la chose plus compliquée.
En conclusion, la hausse du salaire est une des nombreuses mesures nécessaires pour stimuler la consommation et l’économie algérienne. Il est donc important de bien étudier leurs applications pratiques et de prendre en compte les incidences de la pandémie avant de se lancer dans la mise en place de ce projet.