Chaque année, l’examen du Baccalauréat en Algérie est marqué par des perturbations du réseau internet. En effet, depuis 2015, les autorités algériennes ont pris la décision de couper une grande partie du réseau Internet durant le déroulement des épreuves du Bac afin d’éviter la triche. Cette mesure radicale soulève des interrogations sur son efficacité et ses conséquences pour les citoyens.
Un nombre croissant de candidats
Pour cette édition du BAC 2023, ce sont près de 700 000 candidats qui passent cet examen décisif dans leur cursus scolaire. Parmi eux, on retrouve des parcours atypiques tels que celui d’El Hadj Debab, un octogénaire originaire de la wilaya de Djelfa, prouvant que l’apprentissage n’a pas de limite d’âge.
Les conséquences des coupures d’internet
La perturbation du réseau internet durant les épreuves du BAC engendre de nombreuses conséquences pour les citoyens algériens.
- Perte de connexion pour les particuliers et les entreprises : les coupures d’internet affectent la vie quotidienne des Algériens et peuvent avoir un impact sur l’économie du pays. Les entreprises, notamment celles qui dépendent du commerce en ligne, sont particulièrement touchées par ces perturbations.
- Difficultés pour accéder aux informations et aux services en ligne : les coupures d’internet rendent difficile, voire impossible, l’accès à certaines informations ou services disponibles uniquement en ligne.
- Séparation des familles : les communications avec les proches résidant à l’étranger sont également perturbées, ce qui peut être source d’inquiétude et de stress pour les familles concernées.
Des alternatives pour lutter contre la triche
Face aux critiques suscitées par les coupures d’internet, il est légitime de se demander s’il existe des alternatives pour lutter efficacement contre la triche lors des examens du Baccalauréat.
Mise en place de dispositifs de surveillance renforcée
Une solution pourrait consister à mettre en place des dispositifs de surveillance renforcée dans les centres d’examen afin de prévenir toute tentative de triche. Cela pourrait inclure l’utilisation de caméras de surveillance, la présence accrue de surveillants ou encore des détecteurs de signaux électroniques.
Développement d’outils numériques anti-triche
Le recours aux technologies pourrait également contribuer à lutter contre la triche. Des logiciels anti-plagiat pourraient être utilisés pour vérifier les copies des candidats et détecter d’éventuelles similitudes avec des sources disponibles en ligne. De plus, des systèmes d’authentification biométrique pourraient être mis en place afin de garantir l’identité des candidats lors de l’examen.
Un débat qui persiste
Les coupures d’internet lors des épreuves du BAC en Algérie soulèvent un débat entre ceux qui estiment que cette mesure est nécessaire pour prévenir la triche et ceux qui considèrent qu’elle engendre trop de conséquences négatives pour la population. Il conviendra donc de trouver des solutions innovantes permettant de concilier l’objectif de lutte contre la triche et le respect des besoins des citoyens en matière d’accès à l’information et aux services en ligne.
Sources
- https://www.algerie360.com/bac-2023-percu-comme-un-exemple-de-perseverance-un-octogenaire-passe-les-epreuves/
- https://www.dzairdaily.com/bac-onec-dz-ministre-education-exprime-baisse-moyenne-reussite/
- https://www.aa.com.tr/fr/afrique/alg%C3%A9rie-d%C3%A9but-des-%C3%A9preuves-du-baccalaur%C3%A9at-internet-et-les-r%C3%A9seaux-sociaux-perturb%C3%A9s/2611999
- https://observalgerie.com/2022/06/11/societe/bac-2022-connexion-internet-coupee-algerie/
- https://www.capital.fr/economie-politique/algerie-une-solution-radicale-pour-eviter-la-triche-au-bac-1380421