L’été sera entaché par cette nouvelle polémique autour des tenues de bains des femmes. Ces dernières se sentent outrées face à de telles mesures dans un pays musulman.
Il s’agit en effet du Burkini, cette tenue qui permet aux femmes de se baigner dans les plages ou piscines publiques tout en restant couvertes. Si on a l’habitude de voir de tels débats animer l’actualité en Europe, notamment en France. Cette fois-ci, c’est bel et bien sur le sol algérien que la polémique fait sa une.
Pour cause, des établissements privés interdisent aux femmes de profiter de leur baignade en portant le Burkini. Ces derniers n’évoquent pas directement le Burkini, mais évoquent des excuses parfois rocambolesques pour refuser l’accès aux femmes qui portent cette tenue.
Une polémique qu’on ne penserait jamais avoir dans un pays musulman. Pour le moment, il s’agit seulement d’établissements privés, la loi algérienne ne condamne en aucun cas le port de cette tenue.
Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer ces mesures qu’elles considèrent comme “injustifiées”, car aucune excuse valable ne semble être présentée. Effectivement, parmi les raisons évoquées par certains établissements, on retrouve l’hygiène. Cela dit, rien ne prouve qu’une personne qui vient se doucher en maillot de bain est plus propre qu’une personne qui vient d’enfiler son Burkini.
D’ailleurs, dans un témoignage, une jeune femme s’est vu interdire l’entrée à la piscine sous prétexte d’être célibataire, cette dernière voulait se baigner en burkini.
Ce sont les musulmans qui devraient refuser de se baigner avec vous dans les piscines, Vous qui vous baignez avec les fesses sales!!! Vous vous croyez propres en vous essuyant avec du PQ? Retournez faire vos réserves et ne nous emmerdez pas #burkini #pluspropresquevous
— Asmahan Diabiya (@AsmahanDiabiya) August 6, 2022
Devant toute cette confusion, la population exhorte le gouvernement de réagir face à cette situation qui risque de créer des tensions entre ces établissements et les citoyens algériens, sans parler de l’impact que ça pourrait avoir sur les touristes étrangers du monde arabe.