Dans le monde du transport maritime, les disparités tarifaires peuvent parfois surprendre. C’est notamment le cas pour l’Algérie qui se trouve à payer deux fois plus que ses voisins, la Tunisie et le Maroc, lorsqu’il s’agit de faire affaire avec le géant français CMA CGM. Mais pourquoi une telle différence ? Quels sont les facteurs qui entrent en jeu dans cette équation complexe ? Cet article se propose d’explorer ces questions, en mettant en lumière les spécificités du marché algérien et les stratégies commerciales de CMA CGM. Plongez avec nous dans les arcanes du transport maritime international.
CMA CGM augmente ses tarifs de transport maritime vers l’Algérie
La société française de navigation CMA CGM a dévoilé une hausse significative des frais de transport maritime pour les biens en transit de la France à l’Algérie. Cette révision tarifaire, qui prendra effet dès le 1er décembre, provoque un tollé parmi les acteurs économiques algériens. D’après CMA CGM, cette augmentation est motivée par la fluctuation des coûts du carburant sur le marché international.
Comparaison des tarifs : Algérie défavorisée par rapport au Maroc et à la Tunisie
Une étude approfondie des nouveaux tarifs, disponibles sur le site de CMA CGM, révèle une discrimination notable envers les clients algériens comparativement aux opérateurs marocains et tunisiens. Par exemple, le coût du transport d’un conteneur complet entre la France et l’Algérie s’élèvera à 1 102 €, contre seulement 596 € pour le Maroc et 462 € pour la Tunisie. De même, le transport d’un conteneur vide coûtera 694 € vers l’Algérie, alors qu’il est facturé 395 € et 307 € vers les deux pays voisins. Les frais de transport de véhicules particuliers et utilitaires légers ainsi que les marchandises en vrac sont également plus élevés pour l’Algérie.
Impact potentiel de la hausse des tarifs sur l’économie algérienne
Cette augmentation s’inscrit dans une série d’augmentations précédemment annoncées par CMA CGM, dont une hausse des frais de transport de véhicules en octobre dernier. En septembre 2024, une surtaxe de 150 € par conteneur de 20 pieds avait été mise en place suite à la congestion des ports algériens. Ces hausses successives pourraient avoir des répercussions négatives sur le coût des importations en Algérie, contribuant ainsi à une inflation des prix à la consommation.