Avec l’aggravation de la crise économique due au conflit qui oppose Algériens et Marocains, aux pénuries récurrentes, à une inflation qui fait fondre le pouvoir d’achat et à une guerre en Ukraine, les sujets d’inquiétude concernant le pays ne manquent pas. Or, selon le Président sénégalais Macky Sall, le vrai danger pour les trois pays du Maghreb est climatique et concerne la raréfaction annoncée – et déjà perceptible – de la denrée la plus indispensable : l’eau. La menace semble donc imminente si aucune mesure n’est mise en place pour contrer cette situation.
C’est pour répondre à cette problématique que le président algérien Abdelmadjid Tebboune, a décidé en fin d’année 2022, d’accroître le pouvoir d’achat des citoyens algériens par divers moyens. Dans cet article, nous analyserons les différentes solutions proposées par le gouvernement pour remédier à cette situation et tenter de rétablir un certain équilibre au sein de l’Algérie.
Hausse des salaires de 50% pour les travailleurs du secteur public
Dans un premier temps, le président de la République a ordonné au gouvernement d’augmenter progressivement les salaires des travailleurs du secteur public sur une période de deux ans, soit entre 2023 et 2024. Ainsi, à partir du 1er janvier 2023, il y aura une hausse de 47 à 50%, passant d’un salaire annuel variant entre 4 500 dinars et 8 500 dinars.
Les premiers bénéficiaires seront les enseignants dont le salaire mensuel net sera porté à 13 800 dinars algériens. Cependant, le montant restera inférieur à celui constaté en France, où le SMIC (Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance) brut est de 20 508 euros.
Une augmentation des retraites
Par ailleurs, le gouvernement algérien a également opté pour une augmentation des retraites. Le montant minimum de l’allocation de retraite a ainsi été rehaussé de 10 000 à 15 000 dinars pour les personnes percevant moins de 10 000 dinars et de 15 000 à 20 000 dinars pour celles percevant plus de 15 000 dinars.
Une revalorisation de l’allocation chômage
Enfin, le chef de l’État algérien a décidé d’augmenter le montant net de l’allocation chômage de 13 000 à 15 000 dinars, en plus de la prise en charge par l’État du coût de l’assurance maladie des chômeurs durant la période où ils perçoivent le chômage.
En somme, bien que ces mesures ne suffiront pas à relancer complètement l’activité commerciale et le pouvoir d’achat en Algérie, elles représentent un pas important vers la restauration de l’équilibre économique et social du pays. En effet, grâce à elles, les citoyens algériens auront un peu plus de marge de manœuvre et pourront faire face aux difficultés inhérentes à la crise actuelle.