Dans un contexte où la santé publique est au cœur des préoccupations mondiales, la France semble trouver une source d’inspiration inattendue : le modèle médical algérien. Comment et pourquoi ce système de santé, souvent méconnu en Europe, suscite-t-il l’intérêt des professionnels français ? Quels sont les éléments spécifiques qui pourraient être adaptés à la réalité hexagonale ? Cet article propose d’explorer ces questions, en mettant en lumière les points forts du modèle algérien et les pistes d’amélioration qu’il offre pour la santé publique en France.
Le service civil algérien inspire une proposition de loi en France
La députée française Géraldine Bannier a récemment proposé une loi inspirée du service civil algérien pour les jeunes médecins. En Algérie, ce service est obligatoire pour les médecins spécialistes nouvellement diplômés afin de pallier le manque de professionnels de santé dans les régions isolées du pays. La proposition de Mme Bannier vise à instaurer une année d’exercice obligatoire dans les zones sous-dotées pour tous les médecins fraîchement diplômés, généralistes comme spécialistes. Cette mesure a pour objectif de combler les déserts médicaux et d’offrir aux jeunes diplômés une expérience enrichissante.
Les détails de la proposition de loi française
La proposition de loi de Géraldine Bannier ne dicte pas où les médecins doivent s’établir au cours de leur carrière. Elle vise plutôt à répondre à l’insuffisance persistante de professionnels de santé dans certaines régions, malgré une augmentation globale du nombre de praticiens. La députée suggère une année d’exercice obligatoire dans les zones sous-dotées pour tous les nouveaux médecins, qu’ils soient généralistes ou spécialistes. L’objectif est double : pallier le manque de médecins dans ces régions et permettre aux jeunes diplômés d’acquérir de l’expérience. De plus, la loi proposée prévoit que l’État couvre intégralement le loyer des médecins affectés dans ces zones.
Réactions anticipées à la proposition de loi
Les premiers médecins concernés par cette mesure seraient ceux qui débuteront leurs études en septembre 2023. Par ailleurs, Géraldine Bannier a également proposé une autre loi visant à instaurer un service civique d’un an basé sur le volontariat dans les zones sous-dotées pour tous les nouveaux diplômés en médecine. Cependant, tout comme le service civil en Algérie est critiqué par les médecins de la santé publique, la proposition de loi française pourrait ne pas être bien accueillie par les futurs médecins, selon le site spécialisé Egora.