Ces derniers temps, l’Algérie enregistre différents cas de blanchiment d’argent, que ce soit dans le secteur automobile, import-export, immobilier… Découvrez comment l’État algérien lutte contre ce délit.
Un décret qui peut tout changer
En vue de limiter les pratiques et manœuvres frauduleuses, l’Algérie a instauré un décret exécutif. Il s’agit du décret 22-36 du 4 janvier 2022 qui vise à contrôler et à prendre des mesures concernant l’argent obtenu de manière illégale, et qui va, par la suite, être investi dans des activités réglementaires.
La Patrie News affirme que l’Algérie a mis en place un organisme rattaché au ministère des Finances portant la dénomination de la Cellule de traitement du renseignement financier ou la CTRF.
Elle a pour rôle de combattre le blanchiment d’argent et de veiller à ce qu’un financement ne mène pas à un mouvement terroriste. Pour ce faire, cet organisme est tenu de bien examiner les plaintes et déclarations contre ces pratiques illégales, que ce soit un soupçon ou une certitude.
De plus, la cellule devra transmettre toute opération douteuse auprès des cellules de renseignements financiers ainsi qu’aux autorités sécuritaires et judiciaires.
Les membres de la CTRF
La CTRF est dirigée par un président commissionné par décret présidentiel sous un mandat renouvelable de 5 ans. Cependant, le renouvellement du mandat doit être issu de l’initiative du ministre des Finances.
Au cours du mandat, le président a la possibilité de bénéficier de tous ses privilèges. En général, la CTRF se compose de 9 membres spécialistes. Outre le président, elle doit aussi se constituer de deux magistrats de la Cour suprême, d’un officier supérieur de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure.
Elle se compose, d’un officier supérieur de la Direction générale de la sécurité intérieure, d’un officier supérieur de la Direction générale de la documentation et de la sécurité extérieure ainsi que d’un officier supérieur de la Gendarmerie nationale.
Cette cellule est aussi tenue de comporter un officier de police du rang de commissaire principal, un cadre de la Banque algérienne et un officier supérieur des Douanes.