Dans cet article, nous allons explorer les perspectives de l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Rahabi, sur la manière dont l’Algérie pourrait réagir face au soutien de la France au Maroc concernant le conflit du Sahara occidental. Cette question complexe et sensible a des implications profondes pour les relations internationales et régionales. Nous analyserons les différentes options stratégiques que l’Algérie pourrait envisager selon Rahabi, tout en tenant compte du contexte géopolitique actuel. Restez avec nous pour une analyse approfondie de cette situation délicate.
La France appuie le plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental
Dans une lettre récente adressée au roi Mohammed VI, le président français Emmanuel Macron a affirmé son soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental. Ce plan, initialement élaboré en 2006 sous la présidence de Jacques Chirac et repris par Nicolas Sarkozy en 2007, est désormais considéré par la France comme la seule base viable pour résoudre le conflit sahraoui. Cette position française n’est pas nouvelle, elle remonte à 1975, comme l’a souligné l’ancien ambassadeur d’Algérie en Espagne, Abdelaziz Rahabi.
La théorie de Rahabi sur le soutien français à l’occupation marocaine
Selon Abdelaziz Rahabi, la France a toujours soutenu l’occupation du Sahara occidental par le Maroc depuis 1975. Il avance que cette position est une compensation pour les terres algériennes que le roi Hassan II n’a pas obtenues du général De Gaulle. Rahabi évoque également les tentatives de l’ancien président français Valéry Giscard d’Estaing de faire plier l’Algérie par divers moyens de pression, notamment en jouant sur le séjour des Algériens en France et l’accord de 1968. Pour lui, comprendre cette situation nécessite une analyse de « l’anthropologie coloniale » plutôt que de la géopolitique.
Les implications pour l’Algérie et les suggestions de Rahabi
Rahabi exprime ses inquiétudes quant à la perception du sort du Sahara occidental comme étant intrinsèquement lié à la qualité des relations franco-algériennes. Il critique la lettre de Macron qui, selon lui, néglige le peuple sahraoui. L’ancien ambassadeur suggère que l’Algérie devrait reconsidérer certains aspects de sa géopolitique, compte tenu de son rôle en tant que marché sans barrières tarifaires pour l’Europe, fournisseur d’énergie et gardien de la stabilité des frontières avec le Sahel. Il estime que cette relation coûteuse avec l’Europe doit être réévaluée pour mieux servir les intérêts algériens.