Commerce : Raréfaction de l’huile alimentaire chez les détaillants

Commerce : Raréfaction de l’huile alimentaire chez les détaillants

A moins d’un mois avant le Ramadan, les ménages algériens ont connu des hausses exorbitantes au niveau des prix des produits alimentaires. Après la hausse du prix des fruits et légumes, les consommateurs ont de plus en plus de mal à trouver de l’huile de table au niveau des commerces. Entre la régulation des prix par l’État, et la faible marge que perçoivent les commerçants, les bouteilles d’huile deviennent de plus en plus dures à trouver.

Absence de produits dans les rayons d’huile alimentaire

Depuis plusieurs semaines, l’huile de table connaît une instabilité sans pareille : tantôt les prix augmentent, tantôt les bouteilles sont littéralement introuvables dans les commerces. Les marques les plus demandées par les citoyens ont connu une hausse de 10 à 15% sur leur prix, dépassant ainsi la limite imposée par l’État depuis 2011, soit les 600 DA pour un bidon de 5 litres.

Face à cette hausse excessive, les grossistes et les détaillants doivent également prendre une marge afin de rentabiliser leur activité. Cependant, cette marge ne peut pas dépasser les 5%, au risque de perdre leurs clients fidèles. Plutôt que de vendre avec une marge à peine existante, les vendeurs décident donc de ne pas vendre l’huile, expliquant ainsi le vide dans plusieurs supérettes d’Alger. On retrouve tout de même quelques bouteilles à 1 et 2 litres dans les grandes surfaces ; ce sont surtout les bidons de 5 litres que les grossistes refusent de vendre.

Cause de la hausse du prix de l’huile alimentaire

En moins d’un mois, le prix d’un bidon de 5 litres d’huile alimentaire est passé de 560 à 650 DA auprès des producteurs. Il faut rappeler que depuis 2011, le prix de cette même quantité d’huile a été limité à 600 DA pour les détaillants. Ainsi, cette augmentation excessive est illégale ; les petits vendeurs sont obligés de vendre le bidon à 700 DA pour obtenir la bonne marge. Plutôt que de risquer leur commerce, ils préfèrent donc se passer de ce produit sur leurs étagères.

De leur côté, les producteurs comme CEVITAL ou le groupe SAVOLA ont donné une brève explication par rapport à leur décision de prix. Depuis la longue période de crise sanitaire, la valeur du Dinar a connu une dévaluation sans précédent. Cette dévaluation fait fondre toutes les marges qu’ils obtenaient auparavant. La solution la plus efficace jusque-là a donc été l’augmentation des prix pour une marge plus conséquente. Toutefois, ils ont indiqué que le produit restera toujours disponible durant tout le mois de jeûne.

Baisse des prix durant le Ramadan ?

Pour apaiser la situation économique et sociale du pays, l’État a commencé à prendre des mesures afin d’accueillir en toute tranquillité le mois sacré. La protection des droits du consommateur est mise en avant parmi ces mesures. Le ministère du Commerce travaillera pour que les prix des produits alimentaires reviennent à la normale. La loi de concurrence loyale sera ensuite activée afin de supprimer le monopole sur certains produits. Le but est d’éviter que le citoyen devienne la victime du bras de fer entre les producteurs et les détaillants. Enfin, l’État a annoncé qu’un stock suffisant de PPN est déjà disponible en cas d’une quelconque pénurie durant le Ramadan.

Ainsi, les hauts représentants du commerce national invitent les producteurs et les commerçants à travailler main dans la main, malgré la phase difficile à travers laquelle le pays passe.

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Écrit par A Nora

Journaliste, responsable éditoriale, Nora s’intéresse de près à l’actualité algérienne.