Cela fait plus d’une année que le coronavirus fait désormais partie du quotidien des Algériens. La situation ne s’est pas calmée avec le temps, elle a même empiré avec l’apparition de nouvelles variantes du virus. Avec les variantes britanniques, sud-africaines, et nigérianes, les épidémiologistes pensent qu’une nouvelle forme algérienne de la COVID-19 pourrait faire son apparition.
Spéculations sur une nouvelle variante du coronavirus
Ce lundi 15 mars, suite à un entretien en ligne, le Professeur Djamel Eddine Nibouche a annoncé l’étude menée actuellement sur la possibilité d’une variante algérienne de la COVID-19. Depuis plusieurs semaines, l’apparition des nouveaux cas journaliers s’est stabilisée, voire même diminuée. Si plusieurs médecins s’accordent à dire que les Algériens ont désormais atteint l’immunité collective, il s’agit du calme avant la tempête pour le Pr Nibouche.
« Les gestes barrières et la distanciation sociale sont très peu respectés dans le quotidien des Algériens. On n’émet pas la possibilité d’une immunité collective, expliquant la stabilité des cas de contamination circulant actuellement. […] Toutefois, l’émergence d’une souche algérienne du virus, encore plus virulente que les variantes actuelles, n’est pas à écarter. Entre l’arrivée des cas de contamination des pays voisins et les vols de rapatriement clandestins, il faut se préparer à la pire des éventualités. », déclare le spécialiste durant son interview.
« Même si on observe de moins en moins de cas chaque jour, rien n’est acquis. Il faut renforcer les protections et ne surtout pas négliger les effets que peut provoquer le virus », ajoute-t-il pour terminer.
Le point sur les différentes variantes du coronavirus
Vers la fin du mois de février, deux (2) cas de contamination par la variante anglaise de la COVID-19 sont arrivés au pays. Deux semaines plus tard, l’Institut Pasteur d’Algérie confirme que le nombre de contaminés a monté jusqu’à sept (7), portant ainsi le total des malades à neuf (9). Parmi ces nouveaux cas, cinq se trouvent dans la wilaya d’Alger, tandis que les deux autres sont dans la wilaya de Blida.
La variante nigériane vient également de faire son apparition durant la semaine dernière. Six (6) cas ont été découverts dans la wilaya de Tebessa, trois (3) autres à Alger, deux (2) dans la In Salah, et les deux derniers à Souk Ahras et Ouargla. Au total, on compte treize (13) de cette deuxième variante africaine dans le pays.
Les symptômes de ces deux variantes sont plus ou moins similaires. Les patients signalent une toux douloureuse et à répétition dans la majorité des cas. Cette toux est accompagnée d’une fatigue générale, tant physiquement que mentalement. Enfin, les douleurs musculaires et les maux de gorge se répètent à longueur de journée chez le malade.
Contrairement à la souche classique du virus, les patients ne perdent pas l’odorat et le goût. Enfin, il faut noter que la variante nigériane possède une résistance plus accrue que la variante anglaise face au vaccin.
Malgré la fermeture des frontières aux autres pays, l’Algérie a quand même été contaminée par les variantes du coronavirus. Les situations économique et sociale du pays ne survivront pas à un autre confinement. L’État devrait ainsi renforcer les protocoles sanitaires à tous les niveaux.