Le variant anglais du coronavirus continue de progresser petit à petit à travers le pays. L’Institut Pasteur d’Alger (IPA) vient d’annoncer que cinq (5) nouveaux cas de contamination par cette variante viennent d’être découverts.
Confirmation des rumeurs de contamination
Le 25 février dernier, deux (2) cas de la variante d’Angleterre sont arrivés sur le sol algérien. Le premier était un immigré de la France venu rendre un dernier hommage à son père. Quant au deuxième, il s’agissait d’un infirmer de l’EHS de psychiatrie de Chéraga. Depuis ce jour, les rumeurs de contamination montaient en flèches. L’Institut Pasteur a donc décuplé leurs efforts pour multiplier les tests PCR. Au final, toutes ces rumeurs portaient en réalité sur la contamination par la souche classique du virus.
Ce mercredi 03 mars, l’IPA confirme enfin que cinq nouveaux cas de contamination du variant anglais s’ajoutent au bilan. Une annonce qui ne rassure pas évidemment les Algériens, déjà en difficulté par rapport à la fermeture des vols réguliers vers le pays. Toutefois, malgré ces cas, l’institut assure que le virus n’a pas encore muté depuis son arrivée sur le territoire. Aussi, aucun autre variant (Afrique du Sud, Brésil, ou Japon) n’a été trouvé jusqu’à maintenant. Ils appellent les citoyens à être vigilants et respecter les gestes barrières à tout moment pour réduire autant que possible l’apparition de nouveaux cas.
Fermeture des frontières algériennes : quelles conséquences ?
Afin de garder le contrôle sur l’arrivée de ces nouveaux cas, les autorités ont mis en place plusieurs restrictions. La plus dure de ces règles est sans aucun doute la suspension de tous les vols de l’extérieur en direction vers l’Algérie. À compter du 01 au 31 mars, tous les vols de rapatriement sont suspendus. À cela s’ajoute la fermeture des frontières terrestres avec la Tunisie durant cette même période.
Suite à ces mesures, les compagnies aériennes verront leurs recettes diminuer drastiquement pour le mois de mars.
La plus touchée est indéniablement la compagnie locale Air Algérie, car les vols de rapatriement signifient que les compagnies ne peuvent transporter que les citoyens de leurs pays. Si durant 2020 le transporteur a affiché un recul de 40% sur leur bénéfice, il estime que la perte de ce mois-ci montera jusqu’à 12%. Les autres compagnies, quant à elles, n’affichent pas une telle perte. En effet, les pays extérieurs peuvent toujours faire décoller leurs avions depuis l’Algérie afin de rapatrier leurs ressortissants. Air Algérie est donc condamné à un nombre très limité de voyageurs jusqu’à la fin du mois.
Selon l’évolution des cas du coronavirus dans le pays, est-il possible que l’État change de décision par rapport aux limitations de vols ? Le nombre d’emplois impactés par ces interdictions sont estimés jusqu’à plus de 5.000, emplois directs et indirects confondus. Le dilemme déjà subi en 2020 revient encore une fois sur la scène : condamner l’économie du pays ou la santé des citoyens ?