L’Algérie est en proie à plusieurs tensions dans sa politique étrangère. Effectivement, depuis le début du deuxième trimestre de cette année, les relations entre l’Algérie et l’Espagne se sont détériorées.
Cette dégradation de leur relation fait écho à celle avec le Maroc. Effectivement, depuis le revirement du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental, Alger a rompu ses échanges diplomatiques et commerciaux avec la principauté de manière unilatérale.
Une décision qui a causé une perte de près de 1 milliard d’euros à l’Espagne, selon les analystes.
Ces derniers jours, un communiqué de l’ABEF insinuerait un retour à la normale des échanges commerciaux entre les deux pays. Un espoir qui se fait encore entendre, au vu du contexte actuel.
Qu’en est-il vraiment de la situation entre les deux pays ? Le gouvernement, a-t-il désavoué l’ABEF ?
Le gouvernement sort du silence
Il y a de cela quelques jours, l’association des banques et établissements financiers (ABEF) a sorti une note annonçant la levée du gel sur les transactions commerciales entre les deux pays.
Toutefois, l’absence de déclaration au niveau de l’état, laissait l’opinion publique un peu perplexe. En effet, le flou règne sur la situation entre les deux pays.
Nombreux sont les exportateurs algériens et espagnols affectés par cette crise. C’est finalement ce samedi 30 juillet que le gouvernement s’est prononcé sur la soi-disante note de l’ABEF.
Suivons ta logique, si l'#ABEF n'est pas habilitée à prendre une décision aussi importante, pourquoi n'y a t'il pas de démenti, le 08 juin 2022 !
2) et Si elle n'est pas habilitée, nous n'avons donc jamais gelé nos relations commerciales avec l'#Espagne ! pic.twitter.com/nC9y6YTMgW— Kahena B (@KahenaB213) July 31, 2022
En effet, via cette note de l’agence de presse nationale, le gouvernement semble démentir tout retournement de situation. Selon lui, l’ABEF n’est pas habilité à prendre des décisions relevant de l’État. Une telle annonce se doit d’être régie via une consultation interministérielle et une consigne émanant du gouvernement.
Ce désaveu sur la précédente déclaration de l’ABEF, ne fait cependant qu’ajouter plus de brume dans cette affaire déjà assez compliquée. Difficile de croire, qu’après la rupture de ses accords d’amitié, Alger revienne aussi vite sur sa décision.