Dans un contexte géopolitique tendu entre l’Espagne et l’Algérie, le gouvernement espagnol rencontre des difficultés sur sa balance commerciale.
En effet, depuis mars dernier, les relations entre les deux pays se sont dégradées en raison du changement de position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara occidental. L’ancienne colonie de ce territoire, comprise entre le Maroc et la Mauritanie, a longtemps défendu l’emplacement de l’Algérie jusqu’à la fin du premier trimestre de cette année, où elle a pris la position du Maroc ; lui-même en conflit avec le territoire DZ.
Depuis, les hostilités ont commencé et le gouvernement algérien mène une guerre énergétique et commerciale au royaume d’Espagne.
Le président Tebboune et son gouvernement ont donc rompu officiellement tout échange commercial. Les hydrocarbures étant régis par un contrat particulier, ces derniers continuent à être livrés de l’autre côté de la Méditerranée, mais à une quantité bien inférieure et à un prix plus conséquent.
Cependant, Madrid a enregistré une augmentation importante de sa facture énergétique. Effectivement, l’Espagne n’a pas beaucoup d’alternatives au gaz algérien contrairement à quelques-uns de ses voisins européens. Pour rappel, l’embargo posé sur le gaz russe n’a fait qu’augmenter le prix de ce dernier.
D’après les spécialistes, la hausse a atteint les 300 % par rapport aux années précédentes. Contraint d’acheter du gaz naturel liquéfié, les dépenses s’élèveraient à 43 millions d’euros pour les six mois écoulés. Selon les prévisions, la dépense énergétique de cette année serait de plus de 40 milliards.
De manière officieuse, une délégation espagnole aurait fait le déplacement à Alger, mercredi dernier, pour aborder la question et essayer d’augmenter la livraison en gaz. La balance commerciale du pays avoisine actuellement les 25 millions de dollars pour ce premier semestre 2022, selon certains analystes.