De l’oignon à plus de 350 DA le kilo – à qui la faute ?

De l'oignon à plus de 350 DA le kilo - à qui la faute ?

Les consommateurs algériens sont de nouveau confrontés à une hausse vertigineuse des prix. Après la viande rouge qui avait atteint les 2.500 DA/kg, c’est désormais l’oignon dont le prix a grimpé à plus de 350 DA le kilo, soit une augmentation de près de 130% en moins d’un mois. Cette situation n’est pas sans rappeler les tensions sur la pomme de terre, la semoule ou l’huile observées précédemment. Ces hausses successives mettent en lumière un phénomène d’inflation galopante qui touche l’ensemble du pays et impacte directement le pouvoir d’achat et la qualité de vie des populations.

Plusieurs facteurs explicatifs

  • La hausse du coût des matières premières, notamment les produits pétroliers, qui entraîne une augmentation des prix des biens et services.
  • Les restrictions à l’importation, mises en place pour protéger la production nationale mais qui peuvent avoir un effet pervers sur les prix.

Des conséquences néfastes pour les ménages

L’inflation galopante frappe particulièrement les classes moyennes, pour lesquelles les viandes blanches et les œufs constituent la principale source de protéines depuis que la viande rouge est devenue inaccessible. En quelques semaines, le prix unitaire d’un œuf est passé de 12 à 20 dinars et celui du plateau de 30 unités a bondi à près de 600 dinars. Les prix du poulet, habituellement très fluctuants, sont également repartis à la hausse pour atteindre 450 dinars le kilo.

La crise avicole en cause

Selon le président de l’Union nationale des producteurs d’œufs, Djelloul Bouzar, cette situation est principalement due à la crise avicole qui frappe le pays depuis plusieurs mois. Cette crise résulte de la flambée des coûts de production, notamment le prix de l’alimentation animale, et de la hausse des importations de poussins. Par conséquent, les éleveurs se retrouvent dans une situation difficile, contraints d’augmenter leurs prix pour compenser ces surcoûts.

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Le rôle des pouvoirs publics

Face à cette situation préoccupante, les autorités tentent tant bien que mal de contenir l’inflation et de protéger les consommateurs. Cependant, leurs actions semblent souvent insuffisantes ou inefficaces face à l’ampleur du problème. Dans le cas de l’oignon, les mesures prises par les pouvoirs publics, telles que l’importation de 10.000 tonnes d’oignons afin de combler le déficit de la production nationale, n’ont pas suffi à endiguer la flambée des prix.

La nécessité de repenser les politiques économiques

Pour faire face à cette inflation galopante, il est essentiel que les politiques économiques soient repensées en profondeur. Cela implique notamment de diversifier l’économie et de favoriser une production nationale plus robuste et compétitive. Il convient également de mettre en place des mécanismes permettant d’anticiper et de réguler les fluctuations du marché, afin d’éviter que ces tensions ne se répercutent systématiquement sur les consommateurs.

Le cas de l’oignon à plus de 350 DA le kilo illustre parfaitement la problématique de l’inflation galopante qui touche l’Algérie depuis plusieurs mois. Si les causes sont multiples et complexes, il est impératif que les pouvoirs publics prennent des mesures fortes pour enrayer ce phénomène et soutenir les populations les plus fragilisées par cette situation.

 

Sources

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Écrit par B. Smail

Diplômé en toursime, c'est la voie de la rédaction Web qu'a choisi Smail pour présenter ses découvertes touristiques. Il rédige sur l'Algérie, la Tunisie, le Maroc et sur les destinations de vacances les plus prisées du Maghreb.