Dans cet article, nous allons décrypter l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union Européenne. Un accord qui a suscité de nombreuses controverses en raison de son déséquilibre apparent. Quels sont les tenants et aboutissants de ce traité ? Comment se manifeste ce déséquilibre ? Quelles sont les conséquences pour l’Algérie et l’UE ? Autant de questions auxquelles nous tenterons de répondre en analysant les différents aspects de cet accord. Plongez avec nous dans les méandres de la diplomatie internationale pour mieux comprendre les enjeux de cette relation complexe.
Contexte de la signature de l’accord d’association Algérie-UE
L’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne (UE) a été signé dans un contexte marqué par une décennie de violence terroriste qui avait isolé diplomatiquement l’Algérie. Cet accord, perçu comme un retour à la « fréquentabilité » pour l’Algérie, a été signé malgré l’opposition du ministère des Affaires étrangères algérien. Le président Abdelaziz Bouteflika, nouvellement élu à l’époque, cherchait à sortir le pays de cette isolation. Cependant, cet accord a été critiqué pour son déséquilibre en faveur de l’UE, mettant l’Algérie dans une position défavorable sur le plan économique.
Déséquilibre économique de l’accord d’association Algérie-UE
L’évaluation des dix premières années de l’accord a révélé un déséquilibre économique flagrant. L’Algérie n’a exporté que pour 14 milliards de dollars vers l’UE, contre 220 milliards de dollars d’importations. Le démantèlement tarifaire a également entraîné des pertes considérables pour le Trésor public algérien, avec un manque à gagner de 14 milliards de dollars en droits de douane depuis 2005. Cet accord a donc non seulement désavantagé l’économie algérienne sur le plan commercial, mais a aussi engendré des pertes financières importantes pour le pays.
Échec des renégociations et critiques de l’approche de l’UE
Malgré les tentatives répétées des autorités algériennes pour renégocier cet accord, l’UE reste inflexible, insistant sur le respect des dispositions initiales. Elle demande même à l’Algérie d’abandonner ses décisions souveraines de régulation et de rationalisation de ses importations. L’approche de l’UE, axée sur la sécurité et le commerce, est largement critiquée. Ses investissements en Algérie sont jugés dérisoires, avec seulement 14 milliards d’euros investis jusqu’à fin 2017, un montant bien inférieur à celui investi dans d’autres régions du monde.