La pratique médicale en Algérie est confrontée à un défi majeur : le départ massif des médecins à l’étranger. Des médecins jeunes diplômés, hospitalo-universitaires, praticiens de la santé publique, tous sont concernés. Il s’agit d’une véritable hémorragie pour le système de santé algérien, qui se traduit par une pénurie de personnel médical qualifié.
Dr Mohamed Bekkat Berkani, président de l’Ordre national des médecins, a estimé que pour parer à cette crise, « il faut s’assurer que ces jeunes diplômés exercent leur métier de médecin et leur offrir des solutions socioprofessionnelles évolutives dans le temps ». Pr Rachid Belhadj, président du Syndicat national des professeurs et chercheurs universitaires, a quant à lui déclaré qu’ »il est temps de revoir le suivi des carrières et la formation de ce corps ».
Le Docteur Lyes Merabet, président du Syndicat national des praticiens de la santé publique, a révélé en février dernier que qu’environ 1200 médecins algériens s’apprêtaient à partir en France pour travailler dans ses hôpitaux. De son côté, l’ex-ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a expliqué que le phénomène ne concerne pas uniquement l’Algérie, et a révélé qu’ »il y a un dossier au niveau du Premier ministre pour appliquer la loi ».
Les raisons du départ des médecins algériens à l’étranger
Le départ massif des médecins algériens à l’étranger s’explique par plusieurs raisons. Tout d’abord, le manque de postes pour les jeunes médecins, en raison de la présence des médecins ayant atteint l’âge de la retraite. Ensuite, il y a les incitations plus intéressantes des pays d’accueil, et également les raisons personnelles.
Quelle est la solution ?
Pour faire face à ce phénomène, le ministre de la Santé et un groupe de travail composé de plusieurs ministères se sont mis en quête de solutions. Selon Abderrahmane Benbouzid, il faut « appliquer la loi » et « revoir le suivi des carrières et la formation de ce corps ».
Le but étant de permettre aux jeunes médecins de trouver des postes et de leur offrir des solutions socioprofessionnelles évolutives. De plus, les pays d’accueil doivent être conscients des conséquences néfastes que le départ massif des médecins algériens engendre.
Le départ massif des médecins algériens à l’étranger nuit gravement au système de santé algérien et à l’ensemble du pays.
Il faut donc trouver des solutions pour améliorer les rétributions et l’organisation du travail des médecins, ainsi que revoir le suivi des carrières et la formation de ce corps. La mise en oeuvre de ces solutions permettra aux jeunes médecins de trouver des postes et de leur offrir des solutions socioprofessionnelles évolutives.
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