Dépenses élevées et croissance stagnante : Le FMI fait le point sur la situation économique de l’Algérie ?

Le FMI fait le point sur la situation économique de l'Algérie ?

La FMI a achevé les consultations de l’article IV avec l’Algérie et a fait un point sur la situation économique du pays. L’inflation globale en Algérie s’est accélérée pour atteindre 7,2% en 2021 et est estimée à 9,3% en 2022, son plus haut niveau depuis 26 ans.

Rééquilibrage budgétaire nécessaire

Les services du FMI recommandent un ajustement pour améliorer le déficit primaire hors hydrocarbures et dividendes de la Banque d’Algérie (BA). Ils proposent une réduction de 10% du PIB hors hydrocarbures par rapport à son niveau de 2022 et ce, jusqu’en 2027.

Un rééquilibrage budgétaire progressif avec un cadre fondé sur des règles est nécessaire pour renforcer la résilience des finances publiques et préserver la stabilité macroéconomique à moyen terme.

Impact des dépenses annoncées

La hausse considérable des dépenses annoncée dans le cadre de la loi de finances pour 2023 pourrait avoir un impact négatif sur les finances publiques. Elle pourrait résorber les progrès en matière de réduction du déficit budgétaire depuis 2018.

Elle affaiblit la résilience des finances publiques et aggrave les pressions inflationnistes. Les contraintes de financement devraient également empêcher la pleine exécution des dépenses annoncées.

Perspectives économiques pour 2023

Les perspectives pour 2023 sont favorables, mais la croissance devrait ralentir pour que l’inflation reste élevée à moyen terme. La croissance du PIB hors hydrocarbures devrait se renforcer pour atteindre 3,4% en 2023 sous l’effet d’une forte augmentation des dépenses budgétaires.

Les services du FMI exhortent la Banque d'Algérie

Par contre cela va ralentir progressivement par la suite pour atteindre 2% environ à moyen terme. L’inflation devrait s’atténuer légèrement à 8,1% en 2023, mais rester relativement élevée à moyen terme.

Recommandations de la Banque d’Algérie

Les services du FMI exhortent la Banque d’Algérie à resserrer sa politique monétaire pour prévenir un éventuel désancrage des anticipations et la persistance d’une inflation élevée.

L’appréciation récente du dinar ne peut se substituer au resserrement nécessaire de la politique monétaire. Il est recommandé de relever le taux directeur de la banque centrale et de reprendre une gestion bien calibrée de la liquidité pour améliorer la transmission de la politique monétaire.

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Écrit par Yasmine A