L’année dernière, beaucoup d’entreprises se sont écroulées sous les dettes. Si elles ne sont pas encore en faillite aujourd’hui, certaines survivent mais peinent beaucoup à respecter les dates de payement de leurs dettes. Face à cette situation, l’ANADE a mis en place plusieurs solutions afin d’apporter leur soutien aux PME.
Rééchelonnement des calendriers de dettes pour les PME
La COVID-19 n’est pas passé sans laisser de traces dans le monde de la finance algérienne. En Janvier 2021, le nombre d’entreprises menacées de disparition est porté à 38.000. La cause majoritaire de ce chiffre ahurissant est l’incapacité de payement des dettes ainsi que les pénalités de retard. Ainsi, ces entreprises se retrouvent dans l’impossibilité de redémarrer ses activités pour la nouvelle année.
Ce lundi 01 mars, le directeur de l’Agence National d’Appui et de Développement de l’Entrepreneuriat (ANADE, ex ANSEJ), Mohamed Cherif Bouziane, a annoncé qu’il n’y aura pas de poursuite contre ces entreprises. Le soutien de ces micro-entreprises entre dans l’ambition 2024 de l’ANADE, celle de créer un million de micro-entreprises. Ce challenge doit être suivi d’une stratégie dans laquelle tous les secteurs et les institutions prendront part.
Pour cela, les calendriers de payement des dettes ont été révisés pour ces 38.000 PME. A cela s’ajoute une annulation des pénalités de retard de payement. Ces deux mesures permettront ainsi d’activer la loi 87 du marché public, et relancer l’activité de ces entreprises pour l’année. Par ailleurs, l’ANADE invite toutes ces entreprises à s’inscrire sur leur plateforme numérique afin de faciliter le processus de rééchelonnement.
Des mesures d’accompagnement pour les jeunes entrepreneurs
L’ANADE ne s’arrête pas uniquement au soutien des PME. Elle accorde également une importance particulière aux jeunes et à la réduction du chômage à travers l’Algérie. Pour cela, elle a signé un accord avec le ministère de la Formation Professionnelle afin de promouvoir quelques 4.000 emplois, tout secteur confondu. Par ailleurs, les jeunes chômeurs et les étudiants porteurs de projet verront leur taux de cotisation personnelle réduite entre 5 à 15%.
Une convention a été également signée entre l’AADL et l’ANADE. Elle porte sur la création de zone mini-industrielle destinée aux jeunes. Cela se traduit par la mise à contribution de 100.000 PME, ainsi que la collaboration des jeunes entrepreneurs avec les groupes Sonatrach et Sonelgaz pour le lancement de nouveaux projets. Le but de toutes ces manœuvres est avant tout de permettre aux jeunes de démarrer leur entreprise dans les meilleures conditions possibles. En travaillant avec l’Etat et les grands groupes, ces nouvelles entreprises éviteront alors de tomber parmi les entreprises dites « sans valeur économique réelle ».
Enfin, des surfaces agricoles seront attribuées aux profits des jeunes agriculteurs. Tous les nouveaux entrepreneurs sont ainsi invités à se régulariser au niveau de la plateforme numérique de l’ANADE afin de faire partie des éligibles à ces mesures d’accompagnement.