Selon les déclarations du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani, les quantités de blé importées des pays étrangers surpassent amplement les besoins réels du marché national Algérien.
Difficultés d’approvisionnement des minoteries en blé
Durant une assemblée dédiée aux questions orales au Conseil de la Nation, organisée le 22 avril à Alger, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hamdani, a abordé le sujet de l’approvisionnement des minoteries en matières premières, particulièrement en ce qui concerne le blé.
À ce propos, le ministre a évoqué la mise en place d’une commission collective qui regroupe les ministères de l’agriculture, des finances et de l’industrie, et cela dans le but d’étudier les dossiers de près de 200 minoteries en difficultés d’approvisionnement en blé et ainsi apporter des solutions pratiques et réelles à ces désagréments.
D’après le ministre, l’Algérie compte 400 minoteries réparties sur l’ensemble du territoire et le blé importé comme matière première surpasse largement les besoins réels du marché. relatif à ce sujet, le ministre s’est questionné sur les options existantes afin de remédier à cette divergence.
En effet, le dilemme se pose entre réduire les importations en blé comme matière première, pour cibler uniquement le nombre de minoteries suffisantes aux besoins réels du marché, ou bien importer de manière à satisfaire les capacités de toutes les meuneries existantes, malgré le coût exorbitant qu’exige cette opération à l’Etat.
Des normes relatives au développement de l’activité agricole
Suite aux questions posées lors du Conseil de la Nation, le ministre Abdelhamid Hamdani a révélé que le ministère de l’agriculture a pris plusieurs normes relatives au développement de l’activité agricole en Algérie. Ainsi, plusieurs filières de ce secteur stratégique pourront bénéficier de fonds suffisants afin de développer la production agricole.
De surcroît, le ministère a priorisé les investissements dans les produits de base de grande consommation et cela dans le but de réduire le coût des importations qui incombe le budget de l’Etat. Ainsi, le ministre a évoqué plusieurs programmes relatifs au développement de la production de produits de base, principalement du blé et du lait.
Par ailleurs, d’autres mesures ont vu le jour dans l’intention d’inciter les privés et les particuliers à investir dans différentes filières décisives. En échange, l’État facilite les formalités administratives aux investisseurs et agriculteurs, en vue d’acquérir un foncier agricole par le biais de l’office national du développement de l’agriculture industrielle en terres sahariennes (ODAS).
Ainsi, le ministre a rappelé qu’environ 136.000 hectares ont été attribués, ajoutant à cela une superficie de près 500.000 hectares dédiés exclusivement à l’investissement, privilégiant donc le placement de capitaux dans les matières premières tels que le blé et le lait.
Vers la production de 30% des matières premières
Concernant le secteur laitier, le ministre de l’Agriculture a assuré que son administration met tout en œuvre afin de mettre sur pied une politique de distribution de lait subventionné, s’octroyant aussi la possible participation de nombreuses laiteries à cette opération, en tenant compte des quantités de lait disponibles.
D’autre part, monsieur Hamdani a exhorté les investissements dans la production de lait frais, en garantissant l’attribution de fonciers agricoles dédiés uniquement à l’élevage d’animaux laitiers et la production de fourrage. D’ailleurs, le ministre a expliqué que les quotas d’importation de poudre de lait sont établis annuellement.
En conséquence, le ministre a incité les investisseurs à produire localement au moins 30% de la matière première et de ne pas être assujetti uniquement aux importations de l’Etat, cela dans l’intention de diminuer la dépendance aux importations de pays étrangers.