Embourbée dans une crise avec l’Algérie, l’Espagne connaît à son tour des difficultés dans plusieurs secteurs. En mars dernier, le gouvernement espagnol apportait son soutien au Maroc sur la question de son ancienne colonie, le Sahara occidental. Une région qui, malgré le départ de l’Espagne il y a des années, n’a pas toujours eu son statut au niveau de la scène internationale.
Le nouveau positionnement des autorités espagnoles face à la question a été considéré comme hostile par le gouvernement algérien. Ce retournement de situation de la part du royaume d’Espagne a entraîné une crise sans précédent entre les deux pays.
En effet, l’Algérie a, de son côté, mis fin aux accords d’amitié entre les deux pays et procédé à des mesures de rétorsions sur les domaines concernés par leurs échanges.
L'Algerie a gelé le traité d'amitié avec l'Espagne a cause d'une sortie catastrophique du premier ministre espagnol, ceci dit le parlement ES n'étaient pas d'accord avec lui mais il a un petit Valls dans sa tête. A cause de lui des milliers d'entreprises espagnoles souffrent.
— Zoker ⭐ (@TheZokerTV) July 31, 2022
Parmi les mesures prises par Alger est l’arrêt de la plupart des échanges commerciaux. Le gaz étant sous contrat spécifique ne permettant pas un arrêt immédiat, l’Algérie a décidé de réduire de manière évolutive et drastique ses exportations vers son voisin Méditerranéen.
Outre les hydrocarbures, d’autres secteurs enregistrent des pertes colossales. Le mois dernier, on faisait état d’un manque à gagner de 1 milliard d’euros pour l’Espagne. Parmi les secteurs touchés, le tourisme enregistre son taux le plus bas voire quasi nul.
Autre secteur impacté, la céramique est l’un des premiers produits d’exportation de l’Espagne vers l’Algérie. Selon les spécialistes, la perte actuelle est évaluée à 25 millions d’euros. L’association espagnole des fabricants de céramique confirme ces chiffres.
Pas mal de commerçants sont mis en difficulté par la rupture des relations diplomatiques et commerciales entre les deux pays. Alger semble avoir tapé fort sur ses deux antagonistes. De son côté, le Maroc risque la soif, par manque de gaz algérien, nous en avons parlé dans nos précédents articles.