En proie à une crise du pneumatique depuis trois ans, l’Algérie fait face à une pénurie et une flambée des prix. Cette situation est alimentée par la spéculation et un marché noir florissant.
La production locale, dominée par un seul acteur, peine à répondre aux besoins nationaux. Cependant, de nouveaux projets visent à structurer une véritable filière du pneumatique en Algérie.
Crise du pneumatique en Algérie : entre pénurie et spéculation
Depuis trois ans, le marché algérien du pneumatique est en crise. Les automobilistes et les professionnels du transport sont confrontés à une pénurie de certaines dimensions de pneus, rendant ces derniers rares sur le marché.
Cette situation a entraîné une hausse des prix, alimentée par la spéculation orchestrée par des réseaux de revente informelle.
Malgré les efforts des autorités pour injecter des quantités supplémentaires de pneus sur le marché depuis fin 2024, le problème persiste.
Un marché noir bien établi continue d’opérer, où des lots entiers de pneus sont achetés, stockés puis revendus en fonction des fluctuations de la demande.
La production locale : un espoir pour l’industrie du pneu ?
La production locale de pneus en Algérie est insuffisante pour répondre à la demande nationale. Iris, seule marque produisant sur le territoire, ne parvient pas à combler ce déficit.
Sa capacité de production, bien que précieuse, reste limitée et sujette à des interruptions.
Cette situation rend le marché particulièrement vulnérable aux perturbations logistiques ou industrielles. En effet, toute interruption dans la production d’Iris peut avoir des répercussions significatives sur l’approvisionnement national en pneus.
Vers une structuration de la filière du pneumatique en Algérie !
Face à cette crise, des initiatives sont prises pour renforcer l’offre nationale. Le groupe Hadj Larbi a signé un partenariat avec un fabricant chinois pour un mégaprojet à Tafraoui. Ce projet devrait contribuer à augmenter la production locale de pneus.
D’autres projets sont prévus à Oum El Bouaghi et dans le sud du pays, témoignant d’une volonté de structurer une véritable filière du pneumatique en Algérie. Cependant, il est crucial de servir le marché national avant toute ambition exportatrice et de mieux réguler les circuits de distribution pour éviter les dérives spéculatives.




