Fin du marché noir de la devise en Algérie : mythe ou réalité ?

Fin du marché noir de la devise en Algérie : mythe ou réalité ?

Les autorités algériennes à l’assaut du marché noir des devises

Dans un contexte économique difficile, les autorités algériennes semblent vouloir mettre fin au marché noir des devises qui prospère depuis plusieurs années en Algérie. Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a récemment évoqué cette question lors d’une séance plénière au Conseil de la nation consacrée au texte de loi sur la monnaie et le crédit. La volonté politique de lutter contre ce fléau serait-elle enfin réelle ?

Une demande de fermeture exprimée par les députés

Lors des débats sur la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit, des députés de l’Assemblée populaire nationale ont exprimé leur souhait de voir disparaître le marché noir des devises situé au square Port Saïd. Ils ont également demandé l’intervention de la Banque d’Algérie pour atténuer l’inflation qui affecte le pays.

Les raisons derrière cette demande de fermeture

  • Impact sur l’économie : le marché noir des devises constitue un véritable casse-tête pour l’économie algérienne, avec des sommes colossales échappant à tout contrôle et impactant considérablement le marché officiel.
  • Augmentation des prix : selon les députés, l’inflation et la hausse des prix des produits de grande consommation seraient en grande partie dues à ce marché parallèle.
  • Un secteur informel : le marché noir des devises fait partie intégrante du secteur informel qui occupe une place importante dans l’économie algérienne.

Les conséquences possibles pour l’économie du pays

Si la fermeture du marché noir des devises venait effectivement à se concrétiser, plusieurs conséquences pourraient en découler :

  • Une meilleure régulation : la disparition du marché parallèle permettrait aux autorités de mieux contrôler les transactions et les flux financiers.
  • Moins d’inflation : sans le marché noir, l’inflation pourrait être réduite et les prix des produits de grande consommation stabilisés.
  • Un frein à l’évasion fiscale : avec un contrôle accru sur les transactions financières, il serait plus difficile de dissimuler des capitaux et d’échapper à l’impôt.
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Des précédentes tentatives de lutte inefficaces

Bien que les autorités aient souvent déclaré vouloir combattre le marché noir des devises, très peu d’actions concrètes ont été entreprises jusqu’à présent. Plusieurs gouvernements qui se sont succédés à la tête du pays ont tenté vainement de l’éradiquer. Le manque de volonté politique réelle a souvent été pointé du doigt comme étant la cause de cet échec.

Un marché noir résilient

Malgré les efforts déployés pour mettre fin à ce marché parallèle, celui-ci continue de prospérer et d’attirer toujours plus de clients. Il est donc difficile d’envisager sa disparition totale sans une véritable volonté politique et des actions concrètes en faveur de la régulation financière.

Un avenir incertain pour le marché noir des devises en Algérie

La demande de fermeture du marché noir des devises exprimée par les députés algériens soulève de nombreuses questions quant à l’avenir de ce secteur informel. Si la volonté politique semble être présente, il reste encore beaucoup de travail à accomplir pour que cette lutte contre le marché parallèle soit efficace et permette de stabiliser l’économie du pays. La fin du marché noir de la devise en Algérie n’est pas encore actée, mais les prémices d’un changement sont peut-être en train de se dessiner.

 

Sources

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Aghilès B

Écrit par B. Aghilès

B. Aghilès est journaliste et chroniqueur spécialisé dans l’actualité maghrébine et internationale. Fort d’une solide expérience dans l’analyse politique, économique et sociale, il met son expertise au service d’une information claire, précise et accessible à tous. Ses articles se distinguent par une approche documentée et un souci constant de donner du sens aux événements, qu’il s’agisse des grands dossiers géopolitiques, de l’économie mondiale ou de la vie quotidienne en Algérie.