Les ménages ont été choqués par la hausse considérable des prix de viandes et légumes au marché, alors qu’il ne reste plus qu’environ 1 mois avant le début du Ramadan 2021. Malgré l’assurance du ministère du Commerce, les commerçants ont décidé tout de même d’appliquer un nouveau prix. Quelle est la cause de cette inflation soudaine ?
Hausse d’environ 10 à 20% sur les produits alimentaires
Début février 2021, l’Association des commerçants d’Algérie a rassuré les consommateurs. Elle avait indiqué que les prix des produits de première nécessité et des produits alimentaires ne varieraient pas beaucoup avec l’arrivée du Ramadan. Le ministère du Commerce a d’ailleurs ajouté une confirmation supplémentaire en réapprovisionnant les marchés.
Toutefois, 5 semaines avant le Ramadan, force est de constater que cette promesse n’a pas été tenue. Après une visite rapide des marchés d’Alger, on remarque une augmentation conséquente des prix sur les légumes les plus utilisés de la cuisine algérienne.
Le plus choquant est le prix de la tomate, un ingrédient très prisé dans le pays. Si le prix d’un kilo de tomates avant février tournait autour de 60 DA, il dépasse aujourd’hui les 120 DA. Viennent ensuite les produits verts comme le poivron et la courgette, oscillant entre 150 DA et 170 DA, soit 30 DA de plus que l’ancien prix. Par contre, ceux des pommes de terre et de l’oignon n’ont pas beaucoup varié, grattant les 70 DA par kilo.
Quant aux fruits, la banane se vend à 260 DA le kilo, dépassant ainsi le prix maximum établi au début de l’année (240 DA). L’orange a suivi le même cours, se vendant à 150 DA par kilo, soit une hausse d’environ 10%.
Faiblesse des précipitations : cause principale de l’inflation
Les viandes blanches ne sont pas non plus épargnées par cette majoration drastique de prix. Le kilo dépasse largement les 300 DA aujourd’hui. Pour expliquer les décisions derrière ces prix, un directeur d’organisation d’élevage a tenu à s’exprimer.
La raison principale de ces prix est liée à la hausse drastique des prix du maïs et du soja, régimes principaux de leur élevage. Depuis quelques semaines, leur prix a monté à 7500 DA le quintal. Il n’y a pas que ces prix, la grippe aviaire est également responsable de cette situation. Près de 25% des éleveurs envisagent actuellement le changement de domaines pour éviter de faire faillite. Il tient cependant à rassurer que des offres spéciales seront mises en place à l’arrivée du mois sacré.
Au final, la principale cause du prix des produits alimentaires s’explique surtout par le manque de précipitations que subit le pays en ce moment. À cela s’ajoute la fin de la saison agricole coïncidant avec le début du jeûne. L’État prévoit-il des solutions pour diminuer ces prix, à 4 semaines avant le Ramadan ? Affaire à suivre.