La Tunisie fait face à un défi majeur : une fuite massive de talents qui pourrait bien redessiner le visage du pays. Alors que nous sommes en 2025, cette tendance alarmante soulève des questions cruciales sur l’avenir de la nation. Qui seront les acteurs clés pour façonner la Tunisie de demain ? Quels impacts cette émigration de compétences aura-t-elle sur l’économie et la société tunisiennes ?
Cet article se propose d’explorer ces interrogations, en mettant en lumière les enjeux et les perspectives liés à cette problématique.
L’exode massif des ingénieurs tunisiens : un défi pour le développement national
La Tunisie est confrontée à une fuite massive de ses ingénieurs, avec près de 40 000 départs ces dernières années, selon Mohsen Gharsi, président de l’Ordre des ingénieurs. Cette situation alarmante met en péril les grands projets d’infrastructure et de développement du pays.
Les bas salaires et le manque de perspectives professionnelles sont les principaux facteurs de cette migration. Gharsi a appelé à une révision urgente des conditions de travail des ingénieurs et à la mise en place d’un cadre légal spécifique pour leur profession.
Les propositions de Mohsen Gharsi pour endiguer la fuite des cerveaux
Mohsen Gharsi, face à cette crise, a interpellé le président Kaïs Saïed, demandant des mesures urgentes. Il propose notamment l’instauration d’un cadre légal dédié à la profession d’ingénieur et l’établissement d’un salaire de référence unifié pour assurer une stabilité minimale. Gharsi a également souligné les conséquences sécuritaires et économiques de cet exode, le qualifiant de « dossier de sécurité nationale ».
Dans un appel symbolique, il a invité les ingénieurs tunisiens expatriés à soutenir leur pays d’origine, insistant sur l’importance de valoriser leurs compétences au sein de l’économie et de la société tunisienne.
Le potentiel retour des compétences tunisiennes à l’étranger : une lueur d’espoir pour la Tunisie
Malgré le tableau sombre dressé par Gharsi, Amine Alloulou, président de l’Association des Tunisiens diplômés des grandes écoles, apporte une note d’optimisme. Selon lui, plus de 70% des compétences tunisiennes expatriées envisagent de revenir en Tunisie pour y lancer des projets.
Cette tendance, révélée par des sondages récents, pourrait contribuer à revitaliser l’économie nationale. Alloulou affirme que les institutions tunisiennes sont conscientes de cet enjeu et se préparent à soutenir le retour des talents avec des mécanismes adaptés.
