Retour sur la table des discussions pour le lancement du projet du Trans-Saharan Gas-Pipeline (TSGP) ou gazoduc transsaharien. Lancé en 2009, par leurs prédécesseurs, les représentants des trois gouvernements ont participé à une réunion tripartite pour remettre le projet sur les rails.
Il s’agit là de la 3ème réunion entre les homologues ministériels des trois pays, depuis le lancement du projet. La réunion s’est déroulée à Alger, où les protagonistes ont trouvé un terrain d’entente sur le dit projet.
Alger 🇩🇿 fait le coup du siècle : pour installer, avec le géant nigérian, un gazoduc qui alimentera l’Europe, les Algériens ont décidé d’aller très vite. Les ministres de l’Energie 🇩🇿, nigérian et nigérien ont paraphé un mémorandum d’entente pour concrétiser le projet de TSGP pic.twitter.com/XuBW5Dqni2
— vaudais toujours 🍉 🍉 (@TFilastin) July 29, 2022
Ce dernier consiste à la construction d’un pipeline long de 4 128 km, reliant le Nigeria à l’Algérie en passant par le Niger. La reprise de ce vaste chantier intervient alors que les pays occidentaux sont aux abois pour trouver une alternative énergétique aux hydrocarbures russes.
En effet, la construction d’un tel gazoduc soulagerait en grande partie la forte dépendance de certains pays européens comme l’Allemagne et la France au gaz russe. L’Algérie profite déjà de cette situation pour augmenter sa production en hydrocarbure. D’ailleurs, le pays alimente l’Europe via plusieurs gazoducs dont le gazoduc transméditerranéen.
Au-delà de venir au secours de l’Europe, le Nigeria voit une opportunité économique importante, lui qui figure parmi le Top 10 des pays les plus riches en gaz, avec une quantité estimée à 5 000 millions de m3 et une quantité de réserve prouvée de 2 400 milliards de m3.
Les ministres algérien des mines, Mohamed Arkab, Nigérian du pétrole, Timipre Sylva et Nigérien du pétrole, des Énergies et des Énergies renouvelables ont d’ores et déjà procédé à la signature.
Le gazoduc permettra, entre autres, de desservir les pays du Sahel, lui qui traverse le Nigéria sur 1 037 km, le Niger sur 849 km et l’Algérie sur 2 310 km. Le coût de ce projet pharaonique était estimé à 10 milliards de dollars lors de son lancement il y a plus de 10 ans maintenant.