Au Maroc, depuis septembre 2021, un mouvement du style MeTooUniv a rassemblé des centaines d’étudiants qui témoignent et rapportent des faits de harcèlement sexuels. Certains professeurs profiteraient de leur pouvoir pour exiger des relations sexuelles. Des procès sont en cours.
Des témoignages accablantes
Les uns après les autres, les hontes de violences sexistes se dévoilent dans certains établissements d’enseignement supérieur au Maroc. Accusations publiques de violence sexuelle et viols ont été dénoncés par des étudiantes marocaines ayant eu le courage de briser le silence.
Selon elles, des professeurs imposaient des faveurs sexuelles en contrepartie de bonnes notes, une affaire qui a secoué le système d’éducation supérieure.
Les réseaux sociaux ont été inondés de rapports et de dépositions. Ils sont motivés par les activistes dans le pays nord-africain conservateur. Une nation où les victimes sexuelles ont l’habitude de se taire.
Parmi les établissements concernés, l’université Hassan I à Settat est engagée dans une affaire qui implique 5 professeurs dont l’un a été condamné à deux ans d’emprisonnement. On les inculpe d’avoir imposé des faveurs sexuelles en contrepartie de bonnes notes.
Les 4 autres quant à eux devront être amenés devant le juge lundi.
Les militants réclament « zéro tolérance »
Une mobilisation de grande importance qui vise à dénoncer les différents scandales s’est produite en ligne.
Au fait, des captures d’écran ont été postées en ligne prétendant que ce sont des discussions dans lesquelles des professeurs exigeaient des avantages sexuels aux étudiantes. C’est après que la courbe s’est produite.
En parallèle, une association dénommée « 7achak » a lancé les pages Instagram et Twitter, qui appelle les victimes de talonnement à partager leur histoire. C’est ce qui a permis à mettre en lumière certaines affaires.
#metoouniv @MoroccanOutlaws pic.twitter.com/OR1oHeDfQV
— #7achak 60K on instagram (@7achakmaroc) January 27, 2022
Toutefois, les témoignages de harcèlement sexuel dans les établissements universitaires affluent davantage sur internet plutôt que chez autorités judiciaires en raison d’une loi marocaine considérée comme vétuste.
Les militants ont alors exhorté le ministre de l’Enseignement supérieur à assurer une « tolérance zéro » pour tout type de harcèlement sexuel.