Le monde de l’enseignement supérieur en Algérie est en ébullition. Des discussions houleuses ont eu lieu lors du dernier conseil des ministres présidé par Abdelmadjid Tebboune. Des rumeurs circulent sur une possible réforme de grande envergure qui pourrait bouleverser le système actuel. Les étudiants sont inquiets, les enseignants perplexes.
Quelle est cette mauvaise nouvelle qui plane sur l’avenir des étudiants algériens ? Quels sont les changements envisagés et quelles en seront les conséquences ? Restez à l’écoute, car nous vous dévoilerons tous les détails dans cet article. Préparez-vous à être surpris, car rien ne sera plus comme avant dans l’enseignement supérieur en Algérie.
Les limites du système LMD dans l’enseignement supérieur
Le système LMD en cours depuis des années dans l’enseignement supérieur n’a pas donné les résultats escomptés. Hormis les chiffres, en effet, concrètement, les diplômés algériens de ce système ont des profils d’un produit à la chaîne. Et surtout loin de répondre aux besoins de l’économie nationale et des attentes des entreprises. Un décalage de plus d’une décennie d’expérimentation préjudiciable pour le pays et pour l’économie du pays.
D’où cette idée de transformer le secteur de l’enseignement supérieur en locomotive de recherche scientifique pour les besoins de l’économie nationale, de son développement, de servir de modèle de la numérisation, à commencer par la rentrée universitaire actuelle souhaitée se dérouler sans document en papier.
Possibilité de retour au système de licence classique dans l’enseignement supérieur
Algérie : le gouvernement valide la suppression du système LMD | https://t.co/kGZ146mHZV pic.twitter.com/xyZOFZ7WhR
— Agence Ecofin (@agenceecofin) September 13, 2023
Au sujet du basculement ou du retour au système de licence classique, le président a demandé une étude globale et complète pour déterminer l’opportunité d’un retour souple au système de licence classique, est-il indiqué dans le communiqué du conseil des ministres.
En effet, le constat des résultats du système LMD se résume à ces contingents d’étudiants diplômés, master II de préférence, recrutés essentiellement dans le système éducatif, au mieux, et garnissent les listes des primo demandeurs d’emploi dans les agences de l’Anem, quand ceux-ci ne sont pas convertis dans d’autres métiers sans lien avec leur formation.
Et par delà ce constat avéré, le chef de l’Etat a demandé aux responsables du secteur d’élaborer en plus du diagnostic l’opportunité de la faisabilité d’un retour à l’ancien système, dit licence classique.
Les nouvelles orientations dans l’enseignement supérieur
Le président de la République a également annoncé la création d’une école nationale supérieure de cybersécurité en collaboration avec le MDN. Cette institution est d’une importance capitale dans le contexte actuel de cybercriminalité, où une nouvelle forme de guerre et de criminalité s’appuie sur la sphère cybernétique.
Le choix du ministère de la Défense pour cette collaboration est motivé par le fait qu’il dispose de structures opérationnelles dédiées à la lutte contre la cybercriminalité, telles que la gendarmerie nationale qui dispose d’un département spécialisé dans la traque de la cybercriminalité et d’un département de recherche dans ce domaine.
En outre, le président a donné des instructions au ministre de l’Enseignement supérieur et au ministre chargé des startups pour élaborer une liste des meilleures entreprises relevant de ce cadre et les envoyer en Chine, en Corée du Sud et aux États-Unis afin de se former et de s’inspirer des expériences de ces pays dans différents domaines.
Cette initiative vise à favoriser le développement des entreprises algériennes en leur permettant de bénéficier des connaissances et des pratiques innovantes de ces pays leaders dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.