La guerre entre l’Ukraine et la Russie n’en finit pas de faire des victimes. Outre les populations directement touchées et concernées, ce conflit affecte durement les pays dépendant de l’importation de produits en provenance des deux protagonistes. La Tunisie, qui importe 60% de blé tendre et 66% d’orge depuis l’Ukraine et la Russie, en fait partie.
Appui de la Banque Mondiale pour parer à l’insécurité alimentaire
Les administrateurs de la Banque Mondiale ont accepté d’accorder un prêt à la Tunisie pour faire face à l’insécurité alimentaire dans lequel le pays risque de plonger suite à la crise russo-ukrainienne qui dure depuis plus de 120 jours maintenant.
La somme de 130 millions de dollars américains octroyée par la Banque fournira à la Tunisie une provision de 40 000 tonnes de semence de blé et de 75 000 tonnes d’orge pour environ un mois. Ces semences de blé de qualité et d’orge fourragère permettront de subvenir aux besoins des petits producteurs de lait et d’assurer la campagne céréalière qui débutera en octobre prochain.
La tunisie en ce mement ce n’est pas la france ou italy notre pays passe par une période trés difficile
— driss hajer (@drisshajer) June 17, 2022
Un projet d’intervention d’urgence
L’octroi de ce financement entre dans le cadre d’un programme d’intervention d’urgence mené conjointement avec différents partenaires financiers comme la Banque Européenne de reconstruction et développement (BERD), la Banque Européenne d’Investissements (BEI) ou encore l’Union Européenne.
Ce programme a pour principal objectif d’apporter un appui à l’approvisionnement en céréales de la Tunisie qui rencontre des difficultés à financer ses besoins face à la hausse des prix d’importation à l’échelle mondiale.
Amélioration du système agricole
A court terme, le projet d’aide à la Tunisie vise à faciliter l’accès aux pains aux populations vulnérables, aux intrants agricoles pour la production locale de céréales et à l’orge pour les producteurs laitiers.
A moyen terme, le but principal est de procéder à une réforme en apportant des améliorations et des rénovations à la politique de sécurité alimentaire du pays ; ceci à travers les modernisations de l’Office des céréales et du système de subventions alimentaires. Une assistance technique sera fournie pour ce faire.