Selon l’Energy Institute, l‘Algérie est classée quatrième parmi les nations arabes en termes de consommation de gaz naturel. L’économie algérienne dépend fortement de ce gaz, qui représente une part importante de ses ressources énergétiques. Dans cet article, nous analyserons les facteurs qui ont conduit à cette position, ainsi que les perspectives pour l’avenir.
Les plus grands pays arabes consommateurs du gaz naturel [en milliard de m3]:
1️⃣ 🇸🇦 #Arabie_Saoudite: 120,4
2️⃣ 🇦🇪 EAU: 69,8
3⃣ 🇪🇬 Égypte: 60,7
4⃣ 🇩🇿 Algérie: 44,3
5⃣ 🇶🇦 Qatar: 36,7
6️⃣ 🇴🇲 Sultanat d’Oman: 28,5
7️⃣ 🇰🇼 Koweït: 21,8
8️⃣ 🇮🇶 Irak: 18,9
[Energy Institute… pic.twitter.com/SNhKM1zbq1— Saudi News FR (@SaudiNewsFR) August 26, 2023
Une consommation croissante de gaz naturel en Algérie
En 2021, la consommation totale de gaz naturel en Algérie a atteint environ 47,7 milliards de mètres cubes, mais cette valeur a légèrement baissé à 44,3 milliards de mètres cubes en 2022. Cette tendance à la hausse s’explique notamment par :
- La croissance démographique et économique du pays, entraînant une demande accrue d’énergie
- Le développement des infrastructures gazières, permettant un meilleur accès au gaz naturel pour les populations et les industries
- Les politiques énergétiques favorisant l’utilisation du gaz naturel comme source d’énergie moins polluante que les combustibles fossiles traditionnels (notamment le pétrole)
Le classement des pays arabes en termes de consommation de gaz naturel
D’après l’Energy Institute, les cinq principaux consommateurs de gaz naturel parmi les pays arabes sont :
- L’Arabie saoudite, qui occupe la première place et consomme l’intégralité de sa production de gaz naturel
- Les Émirats arabes unis, en deuxième position
- L’Égypte, en troisième place
- L’Algérie, qui se positionne en quatrième place, avec une consommation légèrement supérieure à celle du Qatar
- Le Qatar, cinquième consommateur de gaz naturel parmi les nations arabes
La dépendance algérienne au gaz naturel
L’économie algérienne est fortement dépendante de ses ressources énergétiques, notamment le gaz naturel. En effet, les revenus générés par l’exportation de gaz représentent une part importante du PIB national et des recettes budgétaires de l’État.
De plus, l’Algérie est le troisième exportateur mondial de gaz naturel liquéfié (GNL), ce qui renforce encore sa dépendance à cette source d’énergie.
Les défis liés à la consommation de gaz naturel en Algérie
Si la consommation de gaz naturel présente certains avantages pour l’Algérie, elle soulève également plusieurs problèmes, tels que :
- La vulnérabilité de l’économie algérienne face aux fluctuations des prix du gaz sur les marchés internationaux
- Les risques environnementaux liés à l’exploitation et au transport du gaz naturel (par exemple, les émissions de gaz à effet de serre, la pollution de l’eau et des sols)
- La nécessité d’investir dans des infrastructures gazières modernes et sécurisées pour répondre à la demande croissante en énergie
- La dépendance aux importations de gaz en cas d’interruption de la production nationale (par exemple, en raison de conflits sociaux ou de problèmes techniques)
Les perspectives pour l’avenir
Pour faire face à ces défis, l’Algérie doit diversifier ses sources d’énergie et investir davantage dans les énergies renouvelables. Parmi les solutions envisagées, on peut citer :
- Le développement de projets solaires et éoliens, afin de réduire la dépendance au gaz naturel et de favoriser une transition vers un mix énergétique plus propre
- L’amélioration de l’efficacité énergétique, notamment dans les secteurs industriel et résidentiel
- La coopération régionale et internationale pour le développement de projets énergétiques durables et la promotion des technologies propres
- L’encouragement de la recherche et de l’innovation dans le domaine des énergies renouvelables et des nouvelles technologies énergétiques
pour finir, la croissance de la consommation de gaz naturel en Algérie reflète la dépendance du pays à cette source d’énergie et sa position parmi les principaux consommateurs arabes. Toutefois, pour assurer un développement économique durable et résilient, il est essentiel que l’Algérie diversifie son mix énergétique et investisse dans les énergies renouvelables.