En Algérie, des députés de l’Assemblée populaire nationale ont récemment exprimé leur volonté de mettre fin au marché noir des devises situé au square Port Saïd. Ce sujet a été abordé lors des débats sur la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit. Cette situation soulève plusieurs questions quant à l’avenir du marché noir des devises en Algérie, les raisons derrière cette demande de fermeture et les conséquences possibles pour l’économie du pays.
Les raisons derrière la demande de fermeture du marché noir des devises
La principale raison invoquée par les députés pour demander la fermeture du marché noir des devises est l’inflation qui affecte le pays. Selon eux, cette inflation est à l’origine de l’augmentation des prix des produits de grande consommation. Ils estiment que la Banque d’Algérie doit intervenir pour atténuer cette inflation en mettant fin à la planche à billets.
De plus, il est important de noter que le marché noir des devises est illégal, ce qui constitue une autre raison pour justifier sa fermeture. Les opérations de change réalisées sur ce marché échappent au contrôle des autorités et ne sont pas soumises à la réglementation en vigueur dans le pays.
Les conséquences possibles de la fermeture du marché noir des devises
Si le marché noir des devises venait à être fermé, plusieurs conséquences pourraient en découler :
- Une baisse de l’inflation : la fin du marché noir pourrait contribuer à réduire l’inflation qui affecte le pays depuis plusieurs années. Cela aurait un impact positif sur les prix des produits de grande consommation et sur le pouvoir d’achat des Algériens.
- Un renforcement de la réglementation : la fermeture du marché noir permettrait aux autorités de mieux contrôler les opérations de change et d’appliquer plus efficacement la réglementation en vigueur.
- Des difficultés pour les personnes dépendantes du marché noir : certaines personnes ont recours au marché noir pour échanger des devises en raison de la pénurie de devises dans les banques officielles. La fermeture de ce marché pourrait donc les priver d’un moyen d’échange.
Les alternatives pour faire face à la fermeture du marché noir des devises
Afin de pallier les conséquences possibles de la fermeture du marché noir des devises, plusieurs solutions peuvent être envisagées :
- Régulariser le marché noir : plutôt que de le fermer, les autorités pourraient choisir de régulariser ce marché en l’intégrant dans la législation en vigueur. Cela permettrait de conserver un moyen d’échange pour les personnes dépendantes du marché noir tout en augmentant les contrôles et la transparence des opérations.
- Augmenter l’offre de devises dans les banques officielles : pour éviter que les personnes ne se tournent vers le marché noir, il serait nécessaire d’augmenter l’offre de devises disponibles dans les banques officielles. Cela permettrait aux Algériens d’avoir accès à des moyens légaux et réglementés pour échanger des devises.
- Mettre en place un système de contrôle efficace : si le marché noir venait à être fermé, il est essentiel de mettre en place un dispositif de contrôle efficace afin de prévenir la création de nouveaux marchés parallèles et illégaux. Les autorités devront ainsi renforcer leurs moyens de surveillance et de répression des opérations de change illégales.
La demande de fermeture du marché noir des devises en Algérie souligne les défis économiques auxquels le pays doit faire face, notamment en matière d’inflation et de régulation des opérations de change. Si la fermeture du marché noir peut avoir des conséquences positives sur l’économie algérienne, elle pourrait également priver certaines personnes d’un moyen d’échange indispensable. Il est donc crucial pour les autorités de trouver des alternatives pérennes et de mettre en place un dispositif de contrôle efficace pour éviter la prolifération de nouveaux marchés illégaux.