L’Algérie a manifesté son mécontentement suite à l’annonce de l’Espagne concernant le Sahara Occidental. Au mois de mars dernier, l’Espagne a fait part de son soutien au Maroc. Le président algérien Abdelmadjid Tebboune considère cette position espagnole comme étant inacceptable moralement et historiquement.
Arrêt du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération
L’Espagne pensait bien faire en mettant fin au conflit diplomatique avec le Maroc concernant le Sahara Occidental. D’autant plus que ce dernier détient déjà 80% du territoire. L’ONU a entre temps déclaré que le territoire était non autonome et qu’un cessez-le-feu devait être décrété entre le Polisario et le Maroc. Mais cela n’a jamais été ratifié.
Selon l’Algérie, l’Espagne n’a pas à intervenir dans le plan d’autonomie du Maroc concernant le Sahara Occidental. Il faut savoir par ailleurs que l’Algérie est le principal soutien des indépendantistes du Front Polisario.
L’Espagne devait donc s’attendre à ce qu’il y ait un conflit entre les deux Etats. Le président algérien décide donc de suspendre le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération. Les banques et les établissements financiers doivent alors arrêter toutes les opérations d’exportation et d’importation entre les deux pays.
La décision de l’Espagne
Face à la pression exercée par l’Algérie, l’Espagne est contrainte de revenir sur sa décision. Le Congrès des députés espagnols vote alors un projet de motion pour que le pays redevienne neutre concernant le Sahara Occidental. Elle respectera ainsi les résolutions des Nations Unies. Ceci a également été fait dans le but de cesser le conflit avec l’Algérie et de rétablir par la même occasion leur relation amicale.
Si l’Espagne a pris rapidement des mesures pour réparer cette erreur diplomatique, c’est en partie à cause des échanges gaziers. Le quart du gaz importé par ce dernier provient de l’Algérie. Cette dernière sort alors gagnante de la crise avec l’Espagne.
Actuellement, les tensions entre les troupes marocaines et les indépendantistes du Polisario subsistent. Des attaques se font régulièrement entre les protagonistes, mais le Maroc ne veut pas se prononcer sur la situation.