Le projet de fabrication du véhicule électrique est pris très au sérieux par les autorités algériennes. Dans un peu plus de cinq ans, les constructeurs étrangers installés en Algérie devront en produire. Pour ce faire, la Sonelgaz a été mandatée pour équiper des stations-service Naftal et en milieu urbain, avec des bornes de recharge électrique ou hybride. Cette mission représente un très grand chantier qui suppose un volume financier conséquent et une préparation minutieuse.
En effet, à l’instar de plusieurs pays du monde, l’Algérie souhaite s’inscrire dans la nouvelle ère du véhicule électrique, avec son déploiement progressif à travers le territoire national. Cependant, le prix de revient et donc de vente est très excessif, ce qui oblige les Etats à subventionner lourdement l’acquisition par les consommateurs de ce genre de véhicules.
Ainsi, l’on comprend que le vrai challenge n’est pas de doter le réseau national de stations-service de bornes de rechargement, mais de parvenir à en produire localement avec un taux d’intégration suffisamment important pour envisager une véritable filière locale avec ses sous-traitants. Une firme algérienne a déjà développé un produit intégré, permettant à l’Algérie de se doter de bornes de rechargement, sans recourir à l’importation.
Dans cet article, nous allons explorer les différents aspects de ce projet. Nous verrons comment l’Algérie se prépare à la nouvelle ère du véhicule électrique et quel pourrait être l’avenir de la filière locale.
#Algérie : L’#entreprise de distribution des produits pétroliers @Naftal_Spa a révélé que 45% des automobilistes algériens souhaiteraient acquérir un #véhicule #électrique. Explications. https://t.co/Gyl3RZtFp4 #petrole #voiture pic.twitter.com/kMArylEOgw
— ECOMNEWSMED (@ecomnewsmed) September 2, 2021
L’étude de la Sonelgaz
L’étude confiée à la Sonelgaz par les autorités centrales algériennes est un chantier très conséquent. Elle a pour objectif d’équiper les stations-service Naftal de l’autoroute Est-Ouest, ainsi que les autres stations-service du pays et certainement en milieu urbain, de bornes de rechargement électrique ou hybride.
Cette mission suppose nécessairement un plan qui sera déployé au fur et à mesure que l’on se rapproche du moment où sortiront des usines algériennes des véhicules électriques et hybrides. D’ici là, la Sonelgaz aura implanter assez de bornes de rechargement pour pouvoir envisager la circulation de ces véhicules, dans les grands centres urbains.
La technologie algérienne
La technologie utilisée dans la confection de ces bornes de rechargement est déjà maîtrisée par au moins une firme algérienne. En effet, la première borne d’alimentation pour véhicule électrique entièrement conçue et réalisée en Algérie est déjà installée.
Cette borne algérienne est pleine de fonctionnalités, comme l’accès avec une carte magnétique prépayée, la possibilité de contracter un forfait auprès de la Sonelgaz à travers une application dédiée et une capacité de recharge comparable aux bornes installées en Europe et aux Etats-Unis.
Le défi à venir pour l’Algérie
Le challenge à venir pour l’Algérie sera d’intégrer d’autres segments de la filière du véhicule électrique. Il faudra convaincre, d’une façon ou d’une autre, les constructeurs automobiles à s’approvisionner localement en composants essentiels pour la motorisation électrique.
Cependant, pour que le projet aboutisse, il est souhaitable de ne pas tomber dans le piège de la facilité et privilégier la production locale. C’est dire que sur un segment de cette industrie, le pays est déjà, disons-le, à la page, bien que cette technologie défile à grande vitesse. Il est donc possible que le producteur algérien trouve un partenaire étranger pour demeurer à la page de l’évolution dans un secteur qui se progresse à une très grande vitesse.