Depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962, la question de son appartenance au Tiers-Monde reste une vraie interrogation. Lorsque l’on parle des pays qui font partie du Tiers Monde, il s’agit d’un ensemble de nations avec un faible niveau de revenu et un développement limité.
Aujourd’hui, l’ex-ministre jordanien Samir Habashneh affirme que l’Algérie devrait quitter cette catégorie. On vous propose dans ce passage de découvrir les raisons qui poussent à cette sortie et pourquoi le mot Tiers Monde ne serait plus, bientôt, réservé à l’Algérie.
L’attachement de l’Algérie à l’indépendance de sa décision
Le premier point mis en avant par l’ancien ministre est l’attachement de l’Algérie à l’indépendance de sa décision. En effet, faisant preuve d’autonomie, le Hirak n’est pas sensible aux pressions et manipulations externes pour orienter le pays vers l’objectif de l’effondrement de l’État.
Abdelaziz Rahabi, ancien ambassadeur algérien à Madrid, souligne que ces ingérences extérieures ne sont responsables ni des crises politiques, ni des sécuritaires que le pays a vécu. Elles sont la cause directe du ralentissement du processus de transformation de la société. Ainsi, grâce à ce rejet des interventions étrangères, l’Algérie gagne en indépendance et autonomie. Elle peut donc librement engager des actions pour améliorer le niveau de développement et son niveau de revenu.
La disponibilité d’une main-d’œuvre scientifique qualifiée et la bonne utilisation des ressources naturelles
Outre l’importance de la solidarité interne, la sortie de l’Algérie du Tiers Monde dépend également de sa capacité à bien tirer profit des ressources naturelles dont elle dispose et de la disponibilité d’une main-d’œuvre scientifique qualifiée.
Par conséquent, l’expert en économie prédit que l’utilisation judicieuse de ces biens permettra à l’Algérie de rejoindre les rangs des pays développés. Cette affirmation est d’ailleurs soulignée par Samir Habashneh qui rappelle que l’Algérie est l’un des premiers pays arabes à soutenir la cause palestinienne tout comme sa participation aux guerres arabes contre l’entité sioniste.
Les impacts positifs de la transition démocratique sur le développement de l’Algérie
Enfin, au cours de ces dernières années, et suite à la transition démocratique, l’Algérie a connu de grands changements qui n’ont pas eu lieu depuis l’ère coloniale. Ces derniers ont contribué grandement à l’amélioration du niveau de développement et du niveau de vie des Algériens. Parmi ces changements, on peut notamment citer la relance de l’éducation scolaire, l’augmentation des salaires ou encore l’accroissement des investissements.
De plus, certaines mesures liées au programme post-Hirak (« Programme d’action gouvernemental ») visent à accélérer la réalisation des objectifs de développement durable que s’est fixée l’Algérie. Les mesures portent, entre autres, sur l’amélioration des conditions sociales des citoyens, la consolidation de l’Etat de droit et le développement des infrastructures.
Ainsi, grâce à l’attachement de l’Algérie à l’indépendance de sa décision, ses ressources naturelles et l’existence d’une main-d’œuvre scientifique qualifiée, et malgré la décennie noire et le départ de l’ancien président Houari Boumediene, l’Algérie devrait prochainement quitter le Tiers Monde.
Une chose est sûre, le pays investit beaucoup pour améliorer le niveau de développement de ses habitants, et les conséquences sont déjà visibles. Espérons seulement que ces efforts soient suffisants pour atteindre l’objectif espéré : la sortie du Tiers Monde d’ici 2023.