Dans un geste symbolique fort, l’ambassadeur de France en Algérie a rendu hommage à Larbi Ben M’hidi, figure emblématique de la guerre d’indépendance algérienne. Cet acte, réalisé sous les instructions du président français Emmanuel Macron, marque une nouvelle étape dans la reconnaissance par la France de son passé colonial. Dans cet article, nous reviendrons sur ce moment historique et ses implications pour les relations franco-algériennes. Restez avec nous pour découvrir comment cette initiative s’inscrit dans le cadre plus large des efforts de réconciliation entre les deux nations.
Stéphane Romatet rend hommage à Larbi Ben M’hidi au Carré des Martyrs
En un acte symbolique fort, Stéphane Romatet, l’ambassadeur de France en Algérie, s’est rendu mardi dernier au Carré des Martyrs du cimetière d’El Alia à Alger. Cette visite, effectuée à la demande du président français Emmanuel Macron, a vu l’ambassadeur déposer une gerbe sur la tombe de Larbi Ben M’hidi, figure emblématique de la révolution algérienne. Ce geste intervient deux semaines après que la France a officiellement reconnu sa responsabilité dans l’assassinat de Ben M’hidi en 1957.
Macron admet la responsabilité française dans l’assassinat de Ben M’hidi
La reconnaissance officielle par la France de son implication dans le meurtre de Larbi Ben M’hidi en 1957 marque un tournant historique. Emmanuel Macron, lors du 70ᵉ anniversaire de la révolution algérienne, a admis que des soldats français sous les ordres du général Paul Aussaresses avaient exécuté Ben M’hidi. L’ambassade de France en Algérie a déclaré que selon Macron, « le travail de vérité et de reconnaissance doit se poursuivre ». Cette déclaration s’inscrit dans une série d’initiatives visant à affronter l’héritage colonial de la France.
Macron s’attaque à l’héritage colonial de la France
Emmanuel Macron a entrepris plusieurs initiatives pour confronter le passé colonial de la France. En 2018, il a reconnu la responsabilité française dans la mort de Maurice Audin, militant anticolonialiste torturé et tué par l’armée française. En 2021, il a admis le rôle de la France dans l’assassinat de l’avocat et militant Ali Boumendjel. Il a également mis en place une commission d’historiens franco-algériens pour éclaircir les crimes coloniaux. Cependant, des militants et historiens algériens réclament des excuses officielles plus larges et des mesures concrètes pour réparer les injustices du passé.