Depuis ces 10 dernières années, la traversée clandestine de la Méditerranée pour rejoindre l’occident a atteint des proportions élevées.
Nombreux sont les embarcadères provenant de plusieurs pays africains, qui prennent le risque de s’engager dans cette aventure souvent meurtrière. D’ailleurs, pour la plupart des embarcations qui n’atteignent pas la côte européenne, à peu près 87 % d’entre elles ne sont jamais retrouvées.
Malgré tout, le nombre de migrants optant pour ce voyage clandestin ne cesse d’augmenter. Plus de 14% de ces petites embarcations de pêche ou de bateaux pneumatiques, proviennent des côtes algériennes.
Les harragas, comme on les nomme dans les pays maghrébins, sont de plus en plus nombreux à entreprendre la traversée, et s’entassent les uns sur les autres pour défier la fureur des vagues. C’est d’ailleurs ce que rapporte cette agence non-gouvernementale, qui a enregistré un nombre record de harragas ayant atteint la côte espagnol en moins de 72h.
Selon elle, 70 embarcations en provenance des côtes algériennes ont entrepris le voyage, en emmenant à leurs bords environ 70 personnes chacune, y compris des femmes et des enfants. Au total, ce sont environ 15 000 migrants qui ont atteint le territoire du royaume d’Espagne.
Cependant, les gardes-côtes ont l’obligation d’intervenir pour venir en aide à près de 1 000 clandestins en difficulté, tandis que le reste a pu regagner la rive sans assistance.
https://twitter.com/ZayaneLifeHack/status/1570036486489378824
Cette augmentation de la migration pose un problème sérieux d’ordre politique, public et sociétal, si bien que plusieurs clandestins ont bénéficié de soins médicaux après leur sauvetage. Bien évidemment, ces migrants ne sont pas à l’abri d’expulsion, mais encore faut-il que les deux gouvernements coopèrent sur les modalités de rapatriement.
Plus que l’expulsion, c’est la lutte contre ce type de trafic qui est à renforcer face à la montée en flèche du nombre de clandestins et des tragédies liées à ces passages illégaux.