Après la visite officielle du Président de la République française Emmanuel Macron d’il y a un peu plus d’une semaine, c’est au tour du Président du Conseil européen de se rendre en Algérie. Charles Michel est arrivé hier en sol algérien d’après de nombreux médias nationaux.
Pour l’occasion, le Premier ministre algérien Aïmene Benabderrahmane a fait le déplacement pour venir l’accueillir à l’aéroport d’Alger. Jusqu’à présent, aucune information n’est filtrée concernant l’emploi du temps du Président du Conseil européen à part le fait qu’il a été reçu hier en audience par le Président de la République algérienne Abdelmadjid Tebboune.
Une source fiable déclare toutefois que la rencontre qui s’est tenu hier au palais d’El Mouradia tournera autour de la crise énergétique, de la coopération économique entre Bruxelles et Algérie, de la lutte contre le terrorisme au Sahel ainsi que de la situation qui oppose Maroc avec Polisario. Il convient certainement de faire un rappel sur ces différents sujets.
Le Polisario est soutenu par l’Algérie depuis toujours pour sa volonté indépendantiste envers la monarchie marocaine. Jusqu’ici, aucun terrain d’entente n’a été trouvé entre les deux puissances régionales concernant le processus de négociation à mettre en œuvre pour arriver à un dénouement politique à ce problème territorial.
Si Alger mise sur des négociations directes entre les deux antagonistes, Rabat persiste sur la nécessité d’inclure à la fois l’Algérie et la Mauritanie dans le processus en organisant une rencontre à quatre.
Cette année marque le soixantième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie.
Ce matin, je me suis rendu au Mémorial du Martyr pour rendre hommage à ceux qui ont donné leurs vies pour la liberté. pic.twitter.com/rnolGEVxnO
— Charles Michel (@CharlesMichel) September 5, 2022
En ce qui concerne le Sahel, Bruxelles vient certainement en lobbying pour plaider en faveur de la France afin de persuader l’Alger à s’impliquer davantage dans le processus de sécurisation de cette région.
En outre, dans le cadre de la crise énergétique, Bruxelles vient-il rappeler les enjeux du gaz algérien? L’essentiel de la discussion s’articulera sans doute sur l’urgence de l’augmentation de la production de gaz algérien et de son exportation vers la France et l’Europe afin de limiter la pénurie en cas de coupure de l’approvisionnement russe, surtout à l’approche de l’hiver.