Décidément, les hausses de prix n’ont pas encore dit leur dernier mot. Comme plusieurs autres produits de grande consommation, les prix des viandes rouges menacent aussi le pouvoir d’achat de la population algérienne. D’ailleurs, une nouvelle augmentation s’annonce.
Une hausse de 300 à 400 dinars
Les prix des viandes rouges sur le commerce algérien ont connu une augmentation remarquable pendant la semaine dernière. Une hausse qui va parfois jusqu’à 400 DA le kilo pour le bœuf et 300 dinars pour le mouton.
Certains détaillants certifient que ce n’est que le début d’une augmentation sans précédent qui va sans doute poursuivre jusqu’au mois de février.
Selon Mohamed Remerem, le Président national du comité des producteurs de viande rouge, les détaillants vendent le kilo de viande de mouton à 1 700 dinars. La hausse viendra donc du marché de gros.
Si au début de l’année, il était vendu à 1 180 dinars, le prix atteint actuellement les 1 400 dinars. Selon le même responsable, la viande de bœuf était vendue à 1 300 dinars le kilo contre 1 500 dinars à l’heure actuelle.
La sécheresse, mais aussi la monopolisation critiquées
Malheureusement, ces prix risquent fort de connaître une hausse significative pendant les deux prochains mois. Ce qui correspond au mois de Ramadan. Cette flambée est essentiellement causée par la hausse vertigineuse des prix de l’alimentation des animaux d’élevage qui atteignent les 7 000 DA.
Mohamed Remerem a ajouté que certaines régions ont justement été touchées par la sécheresse, ce qui explique le manque de ressources pour nourrir les bêtes. Sans oublier le manque de pluviosité qui participe effectivement à la détérioration de cette filière.
Mais il s’est aussi penché sur l’importation des veaux accaparée par trois importateurs qui ont actuellement le contrôle sur tout le marché. Selon Mohamed Remerem, on ne peut résoudre ce problème qu’en ouvrant le chemin à la concurrence.