Le personnel du journal francophone local effectuera à partir de ce jour une grève. En cause, des problèmes financiers auxquels l’entreprise n’arrive pas à trouver de solution pérenne.
Une situation malheureuse qui se généralise
L’avenir des journaux papiers sur le sol algérien semble être compromis. Ces derniers font face à la concurrence des quotidiens en ligne. Sur le plan financier, bon nombre d’entre eux ont été contraints de cesser leurs activités.
Les quotidiens francophones n’échappent pas à cette réalité. Les Algériens se souviennent, entre autres, de la récente fermeture du journal Liberté. Après plusieurs années passées dans le secteur, les dirigeants ont dû mettre les clés sous la porte.
— Liberté (@JournaLiberteDZ) April 13, 2022
Actuellement, c’est un homologue, le célèbre El Watan, qui est en mauvaise posture. Ayant sorti son premier numéro aux prémices des années 90, ce dernier a fait partie des mieux placés très rapidement.
Les raisons de la colère des employés
Cela fait déjà plusieurs mois que le journal avait tenté de dissimuler au public ses soucis. Aujourd’hui, les journalistes et leurs collègues ne peuvent plus garder le silence. Ils montent au créneau en annonçant un arrêt temporaire de travail de deux jours à partir de ce mercredi.
Après la liquidation de Liberté, El Watan est menacé de disparition. Faut-il accepter ce destin funeste pour la liberté de la presse? Non. Il faut d’urgence sauver cette voie singulière qui a courageusement porter la parole libre même dans les moments les plus sombres . pic.twitter.com/MsIHhjEVLK
— Hassane Ouali (@HacenOuali5) July 12, 2022
Selon le Conseil d’Administration de El Watan, les salaires des employés n’ont plus été versés depuis 4 mois, d’où leur mécontentement. Le problème est apparemment plus grave, sachant que l’origine de cette situation est un blocage des comptes financiers de l’entreprise.
Qualifiant la situation d »‘intenable » après 5 mois sans salaire, les travailleurs du journal El Watan annoncent l’observation d’une grève cyclique à compter aujourd’hui pour interpeller leur direction. #Alger #Algérie pic.twitter.com/ZasfizrIjK
— Meriem Naït Lounis (@meriem_nait_) July 12, 2022
La grève est la seule alternative trouvée par les salariés pour afficher leur déboire. Tous espèrent trouver rapidement une solution afin de reprendre les tirages. Pour les autres quotidiens francophones algériens, la sonnette d’alarme est tirée. Chacun essaie comme il peut de ne pas tomber dans des cas de figures tout aussi incontrôlables.