L’Algérie risque d’être à court de matières grises dans les prochaines années. En effet, récemment le Président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a dévoilé le départ d’un millier de médecins à l’étranger.
La polémique des 1200 médecins qui quittent le pays
« 1 200 médecins s’apprêtent à quitter le pays pour aller exercer en France », selon le Dr Lyes Merabet. Pour éclairer la situation, le Ministre de la Santé a affirmé que cette situation « ne concerne pas uniquement l’Algérie ».
Le Président de la Fondation Nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, Pr Khiati a cependant expliqué que « L’école algérienne, quoi que l’on dise, reste une bonne école ». Des idées que les réseaux sociaux n’ont pas hésité à contester.
Pour preuve, on retrouve cette phrase sur un post public autour du sujet « Les médecins algériens sont maltraités en Algérie, alors ils vont chercher où briller ».
Les internautes évoquent également le chômage, les conditions de travail difficiles et les salaires bas comme principaux facteurs de du départ des médecins à l’étranger.
Rémunération d’un maitre assistant mis sur le tapis
Pour rappel, il faut 7 ans pour être un médecin généraliste en Algérie. Avant de devenir un maitre assistant, un médecin doit passer par 12 ans d’études et un service civil qui dure généralement entre 1 et 4 ans.
Pour bénéficier d’un diplôme d’études médicales spécialisées ou DEMS, il faut faire plusieurs examens.
Le maître-assistant dans un hôpital public à Alger, Dr Salim Benkhedda, a révélé que le salaire mensuel pour ce poste peut aller jusqu’à plus de 45 000 DA, avec une fiche de paie à l’appui. Il a reçu un commentaire comme « 45 000 DA… c’est grave ».