Les BRICS accueillent de nouveaux membres ? Quels bénéfices pourraient-ils apporter ?

Les BRICS accueillent de nouveaux membres

Le groupe des BRICS regroupe le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Il représente actuellement près de 42 % de la population mondiale et environ 25 % du PIB mondial, mais ses membres n’ont que 15 % des droits de vote à la Banque Mondiale et au FMI. Cela fait quelques mois que plus d’une douzaine de pays ont exprimé leur intérêt pour adhérer à ce bloc émergent.

Le 1er janvier 2023, l’Afrique du Sud a pris la tête du groupe BRICS. Depuis, elle a mis un point d’honneur à renforcer les liens entre les États membres dans la coopération économique, politique, sociale et culturelle. Elle accueillera également un sommet des BRICS en août 2023.

En mai 2022, le ministère chinois des Affaires Etrangères avait déjà annoncé le début d’un processus d’élargissement. Désormais, l’Algérie, l’Argentine et l’Iran ont officiellement déposé des demandes d’adhésion, suivis par l’Arabie saoudite, la Turquie et l’Égypte. Deux autres pays, dont l’identité reste inconnues, souhaiteraient rejoindre l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest.

L’expansion du groupe est donc une priorité cette année. Pour pouvoir envisager celle-ci, les BRICS vont devoir définir de nouveaux critères d’admission. Une tâche qui s’annonce compliquée. En effet, si l’intégration de nouvelles nations est un atout, il y a aussi un risque de voir le groupe perdre son unité.

Quelles seront les conséquences géopolitiques ?

Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février 2022, l’économie et la guerre sont intrinsèquement liées. Les dirigeants de l’Union européenne et des États-Unis cherchent à contrer cette menace russe en proposant l’instauration d’un Otan économique.

Ce projet a pour objectif de localiser les chaînes mondiales d’approvisionnement dans des pays amis. La Chine étant qualifiée de rival systémique par les États-Unis et l’UE, le but est de freiner son influence.

Peut-on tabler sur l’efficacité de l’Otan économique ?

L’efficacité de l’Otan économique peut être remise en question car les États-Unis et l’Union européenne n’ont pas une totale maîtrise sur leurs partenaires et les alliances entre pays sont très fluctuantes.

De plus, les réformes structurelles ne sont pas à mettre de côté. Si les États-Unis et l’Union européenne relocalisent leurs chaînes mondiales d’approvisionnement, elles verront leur productivité diminuer en raison de leurs normes strictes, alors que la Chine et d’autres pays pourraient produire plus rapidement et à moindre coût.

Parallèlement, la situation des BRICS va également se complexifier. L’adhésion potentielle de 11 pays à ce groupe émergent posera des questions sur l’unité du bloc. Comment maintiendront-ils leurs valeurs communes ? Parviendront-ils à trouver des solutions satisfaisantes à tous les membres sans créer de divisions ?

L’expansion des BRICS soulève également des questions financières. Comment ces nouveaux membres vont-ils affecter le budget et la répartition des droits de vote à la Banque mondiale et au FMI ?

Dans la mesure où aucune réponse définitive ne peut être apportée à ces interrogations, il apparait clairement que les perspectives d’avenir sont incertaines. En attendant, on peut observer que les relations internationales sont de plus en plus influencées par la politique, ce qui rend les affaires encore plus compliquée.

Sources

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Écrit par B. Smail

Diplômé en toursime, c'est la voie de la rédaction Web qu'a choisi Smail pour présenter ses découvertes touristiques. Il rédige sur l'Algérie, la Tunisie, le Maroc et sur les destinations de vacances les plus prisées du Maghreb.